Mohamed Ali Boughdiri, membre du bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), chargé du secteur privé, a déclaré à leconomistemaghrebin.com qu’en 2018 l’UGTT œuvrera pour préparer un bon climat d’affaires à même d’attirer plus d’investissements.
Ainsi, Mohamed Ali Boughdiri a précisé qu’il est primordial avant tout de résoudre les problèmes sociaux liés aux situations précaires (travailleurs de chantiers, mécanisme 16, mécanisme 20, chômage et autres). Cela passe inévitablement par l’instauration d’un climat d’affaires propice à l’investissement et donc l’arrêt des mouvements sociaux.
Revenant sur le bilan de 2017, Mohamed Ali Boughdiri a considéré que les négociations sociales relatives au secteur privé étaient une réussite. Une bonne majorité des travailleurs du secteur privé a bénéficié des augmentations salariales suite à l’application des accords.
Quant aux négociations sociales pour l’année 2018, elles seront lancées à fin mars, début avril. Des réunions tripartites entre l’UGTT, l’UTICA et le gouvernement ont été tenues pour le lancement du Conseil national du dialogue social. «Ce Conseil constitue un nouvel acquis pour la Tunisie», estime-t-il. En outre, le syndicaliste a rappelé qu’en 2017, un Mémorandum d’entente entre les deux centrales a été signé, au mois de juillet dernier à Genève, pour collaborer afin de promouvoir et soutenir le travail décent en Tunisie.
Au niveau du secteur public, Mohamed Ali Boughdiri s’est félicité de la signature d’un accord entre le gouvernement et l’UGTT relatif au gel des prix des produits alimentaires de base en 2018. Cela va contribuer à sauvegarder le pouvoir d’achat des consommateurs, d’après notre interlocuteur.
Interpellé sur l’avenir de la relation entre l’UGTT et l’UTICA en 2018, Mohamed Ali Boughdiri a considéré que «nous n’avons pas le choix. Notre relation avec l’UTICA doit se baser sur le respect mutuel. Nous avons obtenu le prix Nobel, nous avons l’obligation morale de maintenir une bonne entente pour le bien du pays et son image à l’extérieur».
Pour lui, si grâce au dialogue social les deux centrales ont réussi à éviter la guerre civile dans ce pays, il ne faut pas dramatiser s’il y a des divergences d’opinion au sujet des augmentations salariales. «C’est de bonne guerre si on se dispute sur le montant des augmentations salariales, puisque avec un peu de bonne volonté on pourra aboutir à une solution satisfaisante pour tout le monde», conclut-il.
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