«La situation économique difficile que connaît la Tunisie a entraîné la fermeture de plus de 130 entreprises industrielles en 2017, dont 70 totalement exportatrices», a annoncé, aujourd’hui, l’expert-comptable Walid Ben Salah, sur les ondes radiophoniques.
Ainsi, il a affirmé que l’augmentation de la pression fiscale jusqu’à 34% est de nature à favoriser le secteur informel.
De ce fait, M. Ben Salah a révélé la nécessité de lutter contre l’évasion fiscale, qui est estimée à 1,8 milliard de dinars, soit l’équivalent de la valeur des augmentations des taux d’imposition et notamment de la TVA, approuvés dans la loi de finances 2018.
Au final, l’expert-comptable a précisé que la dépréciation du dinar, le taux d’inflation élevé ainsi que les augmentations des salaires et autres contribueront à la hausse des prix. Ceci aura, selon ses propos, un impact négatif sur le pouvoir d’achat du citoyen tunisien et sur l’investissement.
Il est à rappeler que selon une étude réalisée par l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII), 4319 entreprises manufacturières, employant plus de dix personnes chacune, ont été fermées durant la période qui s’étale entre 2005 et juin 2016, générant une perte de 250 mille emplois, soit 400 entreprises fermées et 25000 emplois perdus en moyenne par an.
La même étude a démontré que cette fermeture est due, essentiellement, au faible pouvoir compétitif des petites et moyennes entreprises (PME), aux difficultés de liquidité et aux problèmes d’accès aux marchés financiers.
Elle est, également, due à la frilosité des investissements étrangers qui se détournent de la Tunisie, et ce, sous l’effet du moindre risque économique, social ou politique.