L’Organisation tunisienne d’information du consommateur (OTIC) appelle à plus de contrôle sur les produits importés, dans un communiqué rendu public le 1er janvier 2018.
L’organisation a rappelé que l’Agence Nationale de Contrôle Sanitaire et Environnemental des Produits (ANCSEP) a détecté la présence de 125 substances chimiques nuisibles entrant dans la fabrication d’un certain nombre de produits importés, essentiellement de Turquie et d’autres pays, à savoir le prêt-à-porter, les chaussures, jouets pour enfants et fournitures scolaires.
D’après la même source, ces produits sont à l’origine de plusieurs maladies dont le cancer. Pour cette raison, l’organisation a appelé à renforcer leur contrôle. L’OTIC a plaidé pour l’adoption d’une stratégie, qui soit plus efficace en matière de lutte contre les importions anarchiques. Cependant, elle a exprimé son inquiétude quant au retard de l’application des recommandations du gouvernement concernant le renforcement du contrôle technique.
Sur un autre volet, l’Organisation a estimé qu’en cas d’adoption des normes européennes, 70% des produits provenant de Turquie et d’autres pays seront éliminés du marché tunisien, à cause de la non-conformité aux normes de qualité.
Voici pourquoi il faut contrôler les produits importés
Pour rappel, dans le cadre de la loi de finance 2018, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures protectionnistes à l’instar d’une taxation de 90% des produits turcs, pour la protection des produits tunisiens et pour contrôler les importations.
Il s’agit d’un problème qui s’attaque à la sécurité alimentaire des Tunisiens. Notons à titre d’exemple que dans les pays de l’Union européenne, les produits importés sont soumis à un contrôle très strict. En cas de non-conformité, le produit est interdit d’accès, voire détruit sur place.
Les jouets pour enfants exposés dans le cadre du commerce informel demeurent une source d’inquiétude, que ce soit pour les parents que pour les organisations de défense du consommateur. L’organisation de défense du consommateur (ODC) a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme pour rappeler que les critères des jouets pour enfants fabriqués dans les pays asiatiques ne sont pas conformes aux critères et standards internationaux, d’où la nécessité de les interdire.