Une réunion se tiendra entre les différents signataires du célèbre Accord de Carthage, a annoncé aujourd’hui, Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, suite à un entretien avec le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, au Palais de Carthage.
La rencontre aura lieu au cours de cette semaine. Les différents signataires vont évaluer le degré d’avancement et de respect des différents articles de l’Accord de Carthage. Il est à noter qu’il s’agit de la première réunion entre les signataires de l’Accord de Carthage depuis la nomination de Youssef Chahed comme Chef de gouvernement, le 20 août 2016.
Cette réunion intervient dans un contexte particulier: la hausse des prix suite à l’entrée en vigueur de la loi de finances 2018 et le début de grèves dans différents secteurs. D’autre part, certains signataires de l’Accord de Carthage ont menacé de le quitter, à l’instar de Slim Riahi, ancien président de l’UPL.
L’Accord de Carthage, peut-il survivre face à la conjoncture actuelle?
Signé le 13 juillet 2016, l’accord s’articule autour de six axes fondamentaux: -la poursuite de la guerre contre le terrorisme, -l’accélération du processus de croissance pour atteindre les objectifs du développement et de l’emploi, -la lutte contre la corruption et l’instauration des fondements de la bonne gouvernance, -la maîtrise des équilibres financiers et la poursuite d’une politique sociale efficace, -l’instauration d’une politique spécifique pour les villes et des collectivités locales, -le renforcement de l’efficacité de l’action gouvernementale, -la poursuite de la mise en place des institutions opportunes.
A travers cet accord, Béji Caïd Essebsi a pu mobiliser neuf partis politiques, à savoir le mouvement Ennahdha, Nidaa Tounes, Machrou3 Tounes, UPL, Afek Tounes, le mouvement Echaab, Al Moubadara, Al-Jomhouri et Al Massar; et trois organisations nationales: l’UTICA, l’UGTT et l’UTAP. Notons que la centrale syndicale a déjà proposé d’améliorer le contenu de l’Accord de Carthage.