De nombreux changements sont intervenus au 1er janvier 2018 dans le quotidien des Tunisiens. Entre la hausse des prix des carburants et celle des cartes de recharge, la nouvelle année a tout l’air d’être l’année où tout va augmenter. Il est clair que toute hausse se répercutera sur le pouvoir d’achat des Tunisiens. Une perspective mal accueillie non seulement par les Tunisiens, mais aussi par la classe politique. Autre mauvaise nouvelle annoncée par le président du bloc Al Wataniya 1 à l’ARP : le prix de la pomme de terre atteint 1,8oo dinar le kilo!
Leyla Hamrouni, députée du bloc parlementaire al Wataniya, nous déclare: « On est conscient que le climat social est menacé. De ce fait, il faut réagir d’une manière anticipée. D’ailleurs, on verra si les équilibres budgétaires ont été respectés, après l’audition du ministre des Finances et du ministre du Commerce. »
Selon elle, une attitude responsable serait une remédiation, et ce, par la voie du dialogue entre les acteurs socio-économiques. Elle ajoute: « Il ne faut pas provoquer les crises mais les contenir, car une explosion sociale ne résout pas ces maux structurels. »
Quelles solutions?
A cette question, Mme Hamrouni a souligné: « C’est le gouvernement qui pose un problème pour l’opposition. Cela dit, à mon avis, dans le contexte que vit le pays, les solutions passent par la mise en place des réformes. »
Selon elle, 2018 sera-t-elle l’année des réformes? Elle a répondu: « J’en doute. Il est nécessaire qu’il y ait des mesures douloureuses, même si elles sont incontournables politiquement, tout en sachant que le gouvernement a l’aval de l’UGTT. »
Elle conclut: « Aujourd’hui, le pays est devenu un cobaye. La désignation de trois ministres des Finances en 2017 a laissé des séquelles. Ceci est un fait, mais le plus surprenant est que la loi de finances 2018 ne va servir qu’à renflouer les caisses de l’Etat, peu importe la manière. »