La diplomatie tunisienne ne doit en aucun cas intervenir dans ce qui se passe actuellement en Iran affirme le politologue tunisien Riadh Sidaoui, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Interpellé sur les mouvements sociaux qui se déroulent actuellement en Iran, le politologue a affirmé que la Tunisie comme toutes les démocraties doit soutenir le droit à la protestation pacifique, sans pour autant soutenir les revendications de dissolution du régime iranien. Dans le même contexte, il a affirmé que ce qui se passe en Iran est un mouvement social normal dû à la situation économique du pays.
Les mouvements sociaux n’épargnent pas l’Iran non plus
Les protestations et les mouvements sociaux ne sont pas de nouveaux phénomènes pour les Iraniens, avance le politologue. Dans le même cadre, il a indiqué qu’une partie du peuple iranien s’est déjà insurgée en 2009, mais pas pour des raisons politiques. Tout en excluant la possibilité que le mouvement social en Iran soit dicté par d’autres pays, il a souligné le fait que l’affaiblissement de la classe moyenne en Iran et le nombre d’habitants qui ne cesse d’augmenter sont des éléments qui contribuent à alimenter le mécontentement des populations.
Riadh Sidaoui a exclu la possibilité de la chute du régime iranien étant donné qu’il ne s’agit pas d’une révolution vu que le soutien indéfectible des forces de l’ordre et de l’armée au régime iranien est manifeste.
Notons que la situation en Iran prend une tournure décisive. Sur les colonnes de Libération on peut lire ce qui suit: « Les autorités iraniennes prennent les manifestations assez au sérieux pour que la plus haute d’entre elles, le Guide suprême, sorte de son silence. Et menace. Mardi matin, après cinq jours de protestations à travers le pays, Ali Khamenei s’est exprimé à la télévision publique :«Les ennemis [de l’Iran] se sont unis en utilisant leurs moyens, leur argent, leurs armes […] et leurs services de sécurité pour créer des problèmes au régime islamique.» Contrairement au président Hassan Rohani, qui condamne fermement les violences mais dit entendre certaines revendications économiques, l’homme le plus puissant du régime a nié toute légitimité à ces manifestations. »