C’est le grand retour de l’export. Tel est le thème abordé lors de la première réunion du Conseil Supérieur des Exportations, qui s’est déroulé, aujourd’hui au siège du Cepex.
Participant à cette réunion, Omar Bahi, ministre du Commerce et des PME, a souligné que la vingtaine de décisions prises aujourd’hui permettent de booster l’exportation, fluidifier les opérations d’exportation et en faire un suivi. Selon lui, la priorité d’aujourd’hui est d’investir dans le marché africain.
Il a de ce fait évoqué le coût de la subvention du transport de la Tunisie vers l’Afrique qui serait en hausse, citant à titre d’exemple une augmentation de 30% à 60% du transport maritime et de 50% à 70% du transport aérien.
Lors des travaux de la réunion, tout le monde n’a pas manqué de dire que la digitalisation constitue un grand atout pour relancer les exportations. Cette digitalisation limiterait, selon le ministre, le temps et les délais en terme de procédure d’exportation. A cet égard, un manuel de procédures administratives visant à faciliter les exportations sera prochainement mis en place et son application sera obligatoire.
Présente lors de cette réunion, Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA a indiqué que les 20 décisions prises sont une bonne chose pour booster les exportations. Elle précise: « Elles doivent faire l’objet d’un suivi même s’il y a encore certaines lacunes, à commencer par la limitation de la bureaucratie, la réduction de la paperasse, la facilitation du transport maritime, l’accès au crédit, mais surtout le travail sur l’image du pays. Autrement dit, tout le monde doit cibler le « Made in Tunisia« .
Elle a ajouté: « Il faudrait encore travailler sur les marchés traditionnels. N’empêche que le marché africain reste un marché prospère à exploiter. Il faudrait également cibler d’autres marchés comme l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient ».
Par ailleurs, Samir Azzi, PDG du Cepex par intérim, a mis l’accent sur la chaîne de valeur de l’export, à savoir la production, le climat de l’export et l’accès au marché. Selon lui, il faudrait améliorer la production tunisienne dans les différents produits exportés pour être plus compétitif sur les marchés étrangers. Il faudrait également mettre en place des fonds à la disposition de l’appareil exportateur afin de faciliter l’accès à ces marchés.