Tous les scénarios sont possibles dans le secteur de l’enseignement supérieur, soit celui de l’apaisement soit celui de la grève. Entre la Fédération générale de l’enseignement supérieur (FGES) relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les sujets de discorde ne manquent pas.
Du côté de la partie syndicale, les enseignants universitaires n’ont pas bénéficié d’augmentations salariales depuis 2012. Ce qui a poussé le secrétaire général de la fédération, Houcine Boujerra, à revendiquer «une augmentation considérable». Cette demande serait justifiée par le fait que les enseignants universitaires ont les grades les plus hauts dans les échelons de la fonction publique.
Au-delà des revendications matérielles, la fédération soulève aussi des problèmes d’ordre administratif, à l’instar de la généralisation des élections dans tous les établissements universitaires. Il convient de rappeler que les Centres de recherches scientifiques ne sont pas concernés par les élections. La nomination de leur directeur fait partie des prérogatives du ministre ou du recteur de l’université. La fédération propose que les directeurs des centres soient élus, sachant que la généralisation du principe des élections a fait l’objet d’un décret, quand feu Ahmed Brahim était à la tête du ministère.
La rémunération des enseignants qui encadrent les PFE est encore un autre sujet de discorde entre les deux parties. La même source indique que le ministère n’a pas respecté les modalités de l’encadrement étant donné qu’il a publié un décret qui n’a rien à voir avec l’esprit de l’accord.
Concernant la réforme du régime LMD, la fédération compte revenir sur ce sujet. Par ailleurs, il est à rappeler que la dernière grève décrétée par la fédération date du 7 décembre. Notons aussi que la FGES a déjà boycotté les Assises de mise en œuvre de la réforme du système de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique tenues les 2 et 3 décembre 2017.
Notons qu’une réunion de la commission administrative de l’UGTT se tiendra ce dimanche pour décider des mesures à prendre à la lumière de la situation, après celle qui a eu lieu hier, 4 janvier, entre le ministre de l’Enseignement supérieur et la Fédération concernant les revendications demeurées non satisfaites.
[raside number= »3″ tag= »slim Khalbous »]