L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ne regarde pas d’un bon œil les dernières augmentations salariales. La déclaration de Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale, et le communiqué publié par le bureau exécutif de l’UGTT, récemment, affirment un refus catégorique et une insatisfaction continuelle de la hausse des prix.
La centrale syndicale affirme que la hausse des prix est la conséquence de la politique d’augmentation de la TVA et autres impôts, arrêtée dans la loi de finances 2018, où la centrale syndicale avait émis des réserves.
De même, l’UGTT avait prédit l’aggravation de l’inflation à cause de cette politique. Toute révision à la hausse des prix avant la révision du régime de subvention est contre-productive, soutient la centrale syndicale. Le résultat de cette politique de fuite en avant est la régression de la consommation, l’un des moteurs de la croissance, surtout que l’investissement est en chute libre, affirme l’organisation nationale, lit-on dans le communiqué.
L’UGTT a appelé le gouvernement à respecter ses engagements concernant le gel des prix des produits de base et a renouvelé sa revendication pour un meilleur ciblage de la subvention et une meilleure lutte contre les spéculateurs et autres contrebandiers qui profitent de ce « libéralisme sauvage » dans lequel a sombré le gouvernement.
Par ailleurs, Noureddine Taboubi a réitéré son appel au gouvernement à revoir à la hausse le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et les pensions pour les familles nécessiteuses, appel déjà lancé à la présentation de la première mouture de la loi de finances 2018.