Le mois de janvier a toujours été le mois des mouvements sociaux en Tunisie. Un rapide falsh-back nous renseigne sur des dates clés: les émeutes du pain se sont déroulées entre le 7 décembre 1983 et le 6 janvier 1984, le Jeudi noir a eu lieu le 26 janvier 1978, l’insurrection du bassin minier le 5 janvier 2008 et la révolution tunisienne du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011.
Janvier 2018 semble vouloir tourner la page à cette bien risquée récurrence. Cependant, la Coordination nationale des mouvements sociaux tiendra une conférence de presse, le 8 janvier au siège du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), pour attirer l’attention du public sur un certain nombre de malaises sociaux.
Trois problématiques seront exposées lors de cette conférence. En premier lieu, il s’agit de braquer la lumière sur les procès en cours contre les activistes et les meneurs des mouvements sociaux. Notons que plusieurs grévistes, sit-inneurs et activistes ayant pris part à des grèves ou des sit-in, ont été traduits en justice malgré leurs revendications pacifiques, d’après la même source. Pis encore, certains d’entre eux sont accusés d’outrage à un fonctionnaire ou agent de l’Etat dans l’exercice de ses fonctions.
En deuxième lieu, les intervenants reviendront sur la situation sociale et la manière dont les autorités traitent les revendications à l’origine des mouvements sociaux. En troisième lieu, la Coordination exposera ses prochaines actions.
Il est à rappeler que les économistes considèrent que l’année 2018 sera une année difficile à cause de la hausse des prix et la révision à la hausse d’un certain nombre de TVA et autres impôts. Il va sans dire que seul un climat social apaisé est en mesure de favoriser l’investissement, un des plus importants moteurs de la croissance.
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