« Les mouvements sociaux actuels étaient prévisibles depuis l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la loi de finances 2018 qui n’ont fait qu’aggraver la pression fiscale « , affirme le président du Forum Tunisien des Droits Economiques et Sociaux ( FTDES ), Messaoud Romdhani dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Messaoud Romdhani a déclaré qu’en septembre dernier, le FTDES a considéré que la loi de finances 2018 s’est préoccupée uniquement des équilibres budgétaires de l’Etat au lieu de jeter les bases d’une justice sociale et fiscale au profit de tous les citoyens. Dans ces conditions, ajoute-t-il, il ne faut pas s’étonner du soulèvement des populations déçues et frustrées qui se retrouvent à la case départ sept après la révolution. « Le nombre des mouvements sociaux a augmenté en 2017 par rapport à 2016. Et cela a, bel et bien, préparé le terrain aux tensions sociales en Tunisie pour 2018 », a-t-il fait remarquer.
Pour lui, la solution passe par un dialogue économique et social entre toutes les parties prenantes autour de la même table pour instaurer un nouveau modèle de développement. A cet égard, le président du forum a rappelé que la Tunisie a échappé à la guerre civile grâce au dialogue national. « Comment instaurer les bases d’un pouvoir local ? Comment renforcer l’infrastructure dans les régions ? La réponse à ces questions pourrait résoudre, dans une certaine mesure, la problématique du développement régional et de l’économie inclusive« , a-t-il dit.
Le président du FTDES a formulé le souhait que la situation ne dégénère pas davantage. De même, il a appelé le gouvernement à revoir les dispositions de la loi de finances 2018 relatives à l’aggravation du pouvoir d’achat. Notons que le FTDES a indiqué qu’il a perdu sa confiance en la capacité de la coalition gouvernementale.