Faire face à la situation actuelle que vit le pays à tous les niveaux, social, économique et politique, c’est ce à quoi s’engage le parti Beni Watani, en mettant en garde le gouvernement contre « la grogne sociale » avant qu’elle n’explose. Saïd Aïdi, président du parti, a souligné que « le droit de manifester est un droit acquis par la Constitution » et a réitéré sa confiance dans l’armée, la sécurité et la Garde républicaine, dans la protection de la patrie.
Face à la cherté de la vie et la hausse des prix, les revendications des citoyens sont légitimes. Il est d’autant plus important de rétablir plus que jamais la confiance entre la classe politique et les citoyens, dont la défiance est grandissante. Pour y parvenir, M. Aïdi, sans faire un diagnostic complet de la situation socio-économique, pose deux conditions sine qua non pour atteindre l’équité sociale, à savoir: la construction d’un nouveau contrat social et l’ouverture d’un nouveau dialogue national. Tout comme, il met en garde contre la gravité des dérives, si ces deux conditions préalables ne sont pas remplies.
Selon lui, la révision du système politique est devenu nécessaire car les institutions de l’Etat sont détournées à des fins partisanes flagrantes. « Au gouvernement revient l’entière responsabilité d’arrêter l’hémorragie de cette interférence dangereuse, avant qu’il ne soit trop tard. »
Il a également considéré que le gouvernement n’a pas résisté au système de corruption et d’évasion fiscale, qui gangrène aussi bien l’exécutif que le législatif.
Par ailleurs, » l’Accord de Carthage a suffisamment vécu et n’a plus de raison d’être », a-t-il dit; en poursuivant: » son contenu politique était pauvre, sans véritable unité nationale; il est plus proche d’un document de consensus politique. »
Les solutions préconisées par M. Aïdi sont claires: former un gouvernement de salut national, assurer sa neutralité et son indépendance, afin d’éviter les calculs partisans, mais aussi pour mieux neutraliser la voie de la transition démocratique. Il appelle donc à la nécessité d’accélérer l’achèvement des composantes du système démocratique qui commence par la création d’organes constitutionnels.