Kaïs Allani, président du laboratoire socio-économique d’Afek Tounes, a affirmé, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, à l’occasion du septième anniversaire de la révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011, que sept ans après la révolution, la Tunisie est encore en quête d’une économie stable et prospère.
Kaïs Allani a commencé son analyse en rappelant que la Tunisie a connu un régime autoritaire pendant 23 ans et n’a connu que le règne du parti unique depuis l’indépendance. «Pendant 23 ans les Tunisiens ont connu une certaine qualité de vie et prospérité économique qui coïncidaient avec un excédent de la balance énergétique et une bonne croissance économique générée davantage par la consommation que par les exportations et donc le Tunisien a vécu de façon plus ou moins aisée», affirme-t-il. Avant de regretter que de cette apparente prospérité était absente l’inclusion économique, puisque tout le monde n’en profitait pas. De même, notre interlocuteur a regretté le fait que cela n’ait pas coïncidé avec les libertés politiques et la liberté de l’expression.
Le président du laboratoire socio-économique d’Afek Tounes a rappelé que: «La prospérité économique des année 90 n’était pas fondée sur un modèle durable.»
De même, l’instabilité politique post-révolution n’a pas favorisé la relance de l’économie tunisienne. «Rappelons que la démocratie coûte cher, mais nous devons prendre garde de ne pas tomber dans le piège de troquer la liberté contre l’essor économique», a-t-il prévenu.