Loin des chemins classiques et des festivités liées à la commémoration des sept ans de la révolution, le Chef du gouvernement Youssef Chahed s’est rendu au centre de formation professionnelle de Denden, à la rencontre des jeunes.
Trente minutes ont suffi pour qu’il y ait un vrai débat entre les jeunes du centre et le Chef du gouvernement Youssef Chahed et que chacun exprime ses préoccupations de jeune, mais aussi l’espoir que tout ira pour le mieux. Après avoir dressé un état des lieux de la situation actuelle, Youssef Chahed a souligné: « Le dossier de l’emploi est un dossier national, qui est loin d’être si simple. Aujourd’hui, nous avons 40% des jeunes diplômés qui sont sans emploi et 60% des jeunes sans aucun diplôme. »
Et de poursuivre: « Aujourd’hui, il faut faire un diagnostic profond. Ce n’est qu’avec la croissance qu’on créera de l’emploi. Autrement dit, un point de croissance génère 16 000 postes d’emploi. Or, nous avons réalisé durant la période (2011-2016) uniquement une croissance de 1%. Aujourd’hui, il y a urgence à se mobiliser, en misant sur l’innovation et trouver des solutions modernes. »
Pour faire face à un taux de chômage en hausse, « l’initiative privée est une solution », a-t-il dit; en poursuivant: « Il est évident que le chemin parcouru par chacun de vous n’est pas facile, mais il va falloir s’accrocher, car tout est possible en surmontant les obstacles. »
Evoquant le projet de l’entrepreneuriat comme remède au chômage, M. Chahed rappelle que plusieurs projets seront lancés sur l’ensemble du territoire tunisien pour encourager les jeunes. Tout comme il a également ajouté que le micro-crédit n’est pas négligeable, en soulignant: » Cela ouvre à de nouvelles opportunités. Citant plusieurs cas de successs stories, j’ai vu plusieurs jeunes ayant réussi, en commençant avec un petit budget entre 3000 et 5 000 dinars et qui aujourd’hui ont vu leur projet s’agrandir. »
M. Chahed a mis l’accent sur la mise en place d’un nouveau projet intitulé « nouvelle génération des entrepreneurs », où l’Etat se porte garant, en encadrant les jeunes, à travers un marché cadre, pour une durée de trois ans. Et de poursuivre: « Nous avons déjà commencé d’encadrer des jeunes diplômés qui n’avaient aucune expérience. »
A la fin des discussions, le chef du gouvernement a conclu en s’adressant aux jeunes: « Ce qui est bien avec vous, c’est que vous avez laissé parler vos cœurs et que vous n’êtes pas dans le populisme. Et ce que j’ai vu en vous, c’est de l’espoir et une grande volonté de vouloir réussir à tout prix. En tant que représentant du gouvernement et de l’Etat, nous devons vous encourager et nous serons à vos côtés, soyez-en sûrs, car vous êtes l’espoir de demain! »