Tel est le thème d’une rencontre – débat qu’organise samedi prochain le Cercle Kheireddine. La problématique de l’eau est d’une importance capitale pour le devenir de notre pays. Nous ne pouvons plus vivre comme avant, il nous faut changer de paradigme.
Depuis l’Indépendance, la Tunisie a été un pays exemplaire en matière de mobilisation et de gestion de l’eau. Les changements climatiques et, depuis la révolution, le développement anarchique des forages, posent à notre pays le problème de la mobilisation et de la gestion de l’eau en des termes inédits.
La Tunisie affronte, depuis 2015, une nouvelle phase critique du développement de ses ressources en eau. La raréfaction des ressources renouvelables, la détérioration continue de la qualité des eaux et l’accroissement du coût de leur mobilisation génèrent des problèmes chroniques qui sont de nature à déclencher des crises politiques et sociales.
Selon les chiffres du ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, en 2017, la demande en eau dans les zones touristiques a augmenté de 13% à Tabarka (nord), de 12% à Rafraf (Bizerte), 22% à RafRaf Plage, de 12% à Nabeul-Hammamet, de 14% à Kélibia et de 16% au Sahel.
Pour engager la réflexion et le débat sur cette question, le Cercle Kheireddine invite trois spécialistes tunisiens, experts de référence, pour présenter les problématiques majeures et les défis à relever:
- Ameur Horchani, docteur ingénieur hydraulique et expert international en hydrologie, traitera des ressources en eau de la Tunisie à travers un aperçu général des nouveaux défis.
- Ahmed Mamou, docteur en Sciences en hydrogéologie de l’Université de Paris (1990), spécialiste dans les techniques de forage d’eau, traitera des ressources souterraines et de la consommation d’eau.
- Mohamed Zaara, Ingénieur Principal en hydraulique de l’ENIT, titulaire d’un DEA en Gestion de l’Environnement de l’Université Senghor/UQAM, traitera du dessalement et des solutions de traitement de l’eau.