Au lieu d’accuser les manifestants de recourir à la violence, le gouvernement doit œuvrer pour trouver des solutions à la crise économique, déclare Adnène Hajji, député de l’opposition, lors de sa présence sur un plateau télé, hier 16 janvier.
Ainsi Adnène Hajji prend position pour les protestataires. Dans le même sillage, il ne manque pas de préciser que le gouvernement ne doit en aucun cas stigmatiser ou violenter les protestataires pacifiques. Interpeller des jeunes qui distribuent des tracts est une forme d’atteinte au droit d’accès à l’information dit-il, en faisant allusion aux jeunes de la campagne Fech Nesttanaw. Si le tract n’incite pas à la haine et n’incite pas à la violence, alors pourquoi arrêter ces jeunes, s’interroge-t-il ?
Par ailleurs, le député a pris soin de refuser catégoriquement toutes les accusations de vouloir inciter à la violence. Pour lui, ses propos sont une sorte d’analyse et d’anticipation. « J’ai juste prévu ce qui pourrait se passer et malheureusement dans toutes les manifestations, il y a des personnes qui cassent et qui pillent », étaye-t-il. Et d’indiquer que dans le cadre de son devoir de député, il se doit d’analyser ce qui se passe sur la scène nationale.
Pour rappel, Adnène Hajji, lors d’une intervention à l’Assemblée des représentants du peuple, le 9 janvier, a considéré que le sang va couler à flot si les protestations continuent et si la situation demeure la même. Il assène: « C’est ce qui arrive quand un peuple a passé trop de temps à regarder sa classe politique les piller et les voler ». Ces déclarations ont été interprétées comme une justification et une banalisation de la violence et de la haine par le député.
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