L’organisation Freedom House a rendu son rapport pour 2018 sur les libertés dans le monde, y compris droits politiques et libertés civiles, en mettant l’accent sur le seul pays, en l’occurrence la Tunisie, dans la région MENA à tirer son épingle du jeu. Elle a également mentionné dans son rapport qu’en 2017 la démocratie a affronté sa crise la plus grave depuis des décennies alors que ses principes de base – élections libres et équitables, les droits des minorités, la liberté de la presse et la primauté du droit – ont été mis à mal dans le monde entier.
Selon le rapport de l’ONG américaine, les droits politiques et les libertés civiles à l’échelle mondiale ont reculé dans 71 pays, avec seulement 35 avancées enregistrées. C’est la douzième année consécutive de déclin dans les libertés globales dans le monde, note le rapport, signalant que si 113 pays ont vu leurs libertés reculer, seulement 62 autres ont connu une nette amélioration.
Concernant le monde arabe, seule la Tunisie s’est distinguée par sa transition réussie vers la démocratie, même si, note le rapport, les libertés chèrement acquises sont menacées par les troubles sociaux. Le score de 70/100 lui a été tout de même attribué en tant que pays jugé « libre ».
En effet, la Tunisie a obtenu la note 2/10 au niveau des droits politiques et 3/7 au niveau des libertés civiles. Cela dit, le rapport souligne également les premiers signes de retour en arrière, notamment le report des élections municipales, le retour de certains anciens RCdistes qui ont réussi à faire adopter une nouvelle loi d’amnistie malgré une forte opposition de l’opinion publique et de la société civile.
Par ailleurs, du côté des pays voisins, le Maroc fait partie des pays partiellement libres avec un score de 39/100, idem pour le Liban avec 43/100 alors que l’Egypte avec un score de 26/100 et la Libye de 9/100 font partie des pays jugés non libres.