Quelles sont les nouvelles orientations dans la lutte contre la corruption? Si la corruption s’est accentuée ces six dernières années, c’est parce que la lutte contre ce fléau n’a pas encore pris racine. Dans une déclaration aux médias, Chawki Tabib, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, a souligné que 2018 sera l’année de l’intégrité.
Il déclare à cet effet: « Il revient aux partis politiques et aux associations d’être exemplaires et de sanctionner, en cas de faute. D’ailleurs, l’exemplarité est la condition sine qua non pour assurer une transition démocratique. »
M. Tabib a également rappelé que le dialogue a été déjà entamé avec les différents partis et associations. « Tout comme nous insistons sur l’instauration d’un cadre légal qui réglemente le travail des partis et des associations, notamment en cas de soupçons sur les droits électoraux des partis politiques lors des élections précédentes. »
Et de poursuivre: « Nous avons reçu plusieurs plaintes, plusieurs dossiers liés aux soupçons de corruption financière et administrative d’un certain nombre d’associations et de partis politiques. Il est urgent d’instaurer un climat de confiance en se basant sur l’intégrité et la transparence. D’où la nécessité d’accélérer la mise en place d’un cadre juridique. »
Pour rappel, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a déposé au total 120 dossiers auprès des différents ministères publics répartis comme suit : 20 dossiers au Pôle judiciaire financier, 33 dossiers déposés au tribunal de première instance de Tunis, d’autres dans les gouvernorats et au tribunal militaire et 18 dossiers aux postes de police.