Une séance d’audition d’Abdelkarim Laâbidi, chef de la direction de la sécurité à l’aéroport de Tunis-Carthage sous la Troïka, a eu lieu hier à la commission d’enquête sur l’envoi des jeunes dans les zones de combat.
Abdelkarim Laâbidi a souligné qu’il a en sa possession des informations concernant des échanges qui ont eu lieu entre des parties étrangères et certaines personnes de l’ancien régime. Il a déclaré: « Des parties étrangères tentent de nuire à la sûreté de l’Etat. Nous avons transmis les informations à la justice étant donné la gravité du sujet et vu que la vie du président de la République est menacée. L’affaire est au stade des vérifications. »
Revenant sur les accusations d’Issam Dardouri, président de l’Association Tunisienne de la Sécurité et de la Citoyenneté, qui l’a accusé d’être impliqué dans les réseaux d’envoi des jeunes dans les zones de conflits et d’avoir été au courant des menaces de mort qui pesaient sur Mohamed Brahmi, il a démenti ces accusations, qu’il a qualifiées de « non fondées ».
Qui est Abdelkarim Laâbidi?
Leila Chettaoui, membre de la commission d’enquête sur l’envoi des jeunes dans les zones de conflit et députée du bloc parlementaire Machrou3 Tounes, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, a souligné que Abdelkarim Laâbidi est passé de simple officier suspendu avant la révolution, à promu après 2011 à la tête de la direction en charge de la sécurité à l’aéroport Tunis-Carthage. Un poste qui, selon elle, nécessite un certain niveau avancé de compétence en la matière étant donné l’enjeu, à savoir la sécurité des avions.
S’interrogeant sur la manière dont il a reçu sa promotion, elle a déclaré: « Il n’a ni la compétence, ni la formation requises. Pourquoi a-t-il été rappelé après le 14 janvier et qui l’a nommé à ce poste? »
Rappelons que durant la période de la Troika, Abdelkarim Laâbidi était chargé de la sécurité à l’aéroport où un grand nombre de jeunes tunisiens fichés S ont quitté le territoire tunisien.