Quelques mois après avoir versé des larmes et s’être lamenté devant le Mur des Lamentations à Jérusalem, et quelques semaines après avoir reconnu l’ensemble de la Ville sainte comme « la capitale éternelle » d’Israël, Trump envoya son second, le vice-président Mike Pence, à la Knesset pour annoncer aux Israéliens la bonne nouvelle : c’est officiel et il n’y a plus aucun doute, l’Amérique transférera son ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, à la fin de 2019.
Mike Pence en a profité pour faire l’un des discours les plus laudateurs, les plus flagorneurs et les plus obséquieux qu’un haut responsable américain puisse faire. Quelques exemples: «Dans l’histoire des Juifs, nous avons toujours vu l’histoire de l’Amérique. C’est l’histoire d’un exode, un voyage de la persécution vers la liberté, une histoire qui montre le pouvoir de la foi et la promesse de l’espoir. Les tout premiers colons de mon pays se voyaient aussi comme des pèlerins envoyés par la Providence pour construire une nouvelle terre promise. Nos pères fondateurs se sont inspirés de la sagesse et de la Bible hébraïques. Ils ont fidèlement enseigné à leurs enfants l’histoire et l’hymne du peuple d’Israël et les Américains le font jusqu’à aujourd’hui»; «Notre second président John Adams a dit que les Juifs ont fait plus pour la civilisation humaine qu’aucune autre nation» ; «Il y a 70 ans, les Etats-Unis étaient fiers d’être le premier pays à reconnaître l’Etat Israël»; «Le mois dernier, le président Trump a fait l’histoire. Il a corrigé une erreur qui se répétait pendant 70 ans. Il a tenu la promesse faite au peuple américain que les Etats-Unis reconnaîtront Jérusalem comme la capitale d’Israël»; «Le miracle d’Israël est une inspiration pour le monde. Et les États-Unis d’Amérique sont fiers de se tenir aux côtés d’Israël et de son peuple, en tant qu’alliés et amis chéris»…
Mais le vice-président ne s’est pas contenté de ces flagorneries débiles et ridicules. Il a débité une série de mensonges et de contre-vérités qui ne convainquent personne, pas même les Israéliens auxquels il s’adresse. Quand il affirme que «nous savons qu’Israël veut la paix», que «les États-Unis poursuivent l’objectif d’une paix durable» ou quand il s’adresse aux Palestiniens pour leur dire «la paix ne se réalise qu’à travers les négociations», Mike Pence ment comme un arracheur de dents. Car le monde entier sait que si le cancer des colonies s’est métastasé dans les territoires occupés, si plus d’un quart de siècle de «négociations» directes entre Israéliens et Palestiniens ont échoué, si la paix aujourd’hui n’a jamais été aussi loin, c’est parce que les États-Unis ont toujours été l’intermédiaire malhonnête qui fait semblant de vouloir la paix, mais encourage la colonisation et la guerre. C’est parce que les États-Unis, tout au long de l’interminable conflit, ont invariablement accablé la victime palestinienne et défendu bec et ongles l’agresseur israélien.
Mais le mensonge du vice-président devient hilarant quand il aborde la question de l’Iran et s’adresse au peuple iranien en ces termes: «Nous sommes vos amis», a-t-il dit sans rire, «et le jour viendra où vous serez libérés du régime pervers qui étouffe vos rêves et enterre vos espérances. Nous sommes avec vous, et quand votre jour de libération arrivera enfin, et cela viendra, l’amitié entre nos peuples s’épanouira à nouveau.»
Ce qui est certain, c’est que l’écrasante majorité du peuple iranien ne peut que réagir qu’avec mépris à ce mensonge éhonté, débité par le vice-président américain. Car les Iraniens savent fort bien que leur malheur pendant 27 ans de dictature laïque du Chah et 40 ans de dictature religieuse des mollahs est dû fondamentalement au renversement par les États-Unis, en 1953, de la jeune démocratie iranienne dirigée alors par le nationaliste Mohammed Mosaddeq. Les Iraniens n’oublient jamais que pendant 27 ans Washington a soutenu avec zèle et armes le Chah d’Iran.
Et voilà qu’aujourd’hui, le vice-président américain verse des larmes de crocodile sur le sort du peuple iranien et attend avec impatience le jour où ce peuple sera libéré de «la dictature qui l’étouffe». On sait que la politique peut être sale et pourrie. Par ses mensonges éhontés envers les Palestiniens et sa flagornerie et son obséquiosité envers les Israéliens, Mike Pence a rabaissé la politique à un niveau si bas que quand il parle, on ne sait trop si l’on doit se boucher le nez ou les oreilles.
Depuis toujours, c’est seulement la force qui fait les lois, couvertes, des fois, de beurre ou de chocolat.Regardez l’ONU avec les pays du « véto ».Qui sont-ils? les cinq gagnants.L’arme atomique est possédée par qui? c’est pour eux, leurs protégés voire encore on projette dans le futur.La création de points chauds dans le monde.C’est qui? Encore eux, malgré les victimes qui se comptent par millions.Le besoin de trouver de l’oxygène à leurs économies, on médiatise le projet sur les médias diversifiés de part le monde.
Vous voulez dire que ce monsieur a tort de se prononcer devant le knesset israélien de la manière.Ils ont le pouvoir de le faire et de la faire digérer même au satin.Les droits n’ont le droit que s’ils ne touchent pas à nos droits; c’est ça la loi.Ce n’est pas par mépris que je me prononce de la manière, mais c’est la vérité depuis toujours.Rappelez-vous qu’à l’ONU, on bloque -par le véto- une décision que tous sans exception-sauf eux-la trouve rejetable par l’universalité et l’humanité.Mais puisque cette logique n’a pas la place qui la mérite face aux intérêts, la voix unique est la seule qui décide et qui propose même.
On aspire à une conscience plus consciente de part nos décideurs à nous dans cette nation qui est classée derrière la dernière.Soyons plus attachés aux projets qui défendent notre sérénité loin de l’hypocrisie et l’opportunisme animaliers en appuyant et en renforçant notre éducation et l’amour et à l’abnégation.