Lors de sa conférence annuelle organisée aujourd’hui, la Conect International a présenté son plan d’action pour l’année 2018 qui se focalise sur deux principaux axes, à savoir le développement de l’export et de l’investissement.
Tarek Chérif, président de la Conect et Adnen Bouassida, vice-président de la Conect International chargé du Pôle Afrique francophone et Maghreb, ont précisé que la Conect International a programmé pour l’année 2018 cinq actions régionales et trois missions de délégations étrangères dans des régions tunisiennes.
Ainsi, trois études seront finalisées courant 2018. Il s’agit d’une étude et d’un rapport de recommandations pour les entraves à l’export, un rapport de recommandations pour la refonte de la réglementation de change et une étude sur la labellisation des produits et la création de la marque.
La Conect International a également planifié six formations destinées aux entreprises membres de la Confédération (finances, langues, export, leadership…). S’ajoute à cela sept actions de promotion de l’image de la Tunisie au Koweït, à Benghazi, Sofia, Toulouse, Stockholm, Moscou et New York, ainsi que huit missions d’affaires au Bénin, en Algérie, Bulgarie, Gabon, Suède, Russie, Éthiopie et en Chine.
En outre, la Conect International ne cesse de miser sur le renforcement des partenariats dans plus de 35 pays. Dans ce cadre, une représentation de la Conect International sera inaugurée en Suède.
Le Futurallia (Forum international de partenariats d’entreprise), dirigé depuis 1990 par l’ancien Premier ministre et sénateur français Jean-Pierre Raffarin, sera organisé pour la première fois en Tunisie au mois de novembre 2018, et ce, en présence de plusieurs Européens, une centaine d’investisseurs français et plus de 500 investisseurs tunisiens, africains et arabes. Ce sera, selon le vice-président, une occasion pour améliorer l’image de la Tunisie, ses relations économiques et ses investissements.
L’export et l’investissement en priorité
Tarek Cherif a annoncé, à cette occasion, que la Conect International, en collaboration avec la Conect, dont la vision est de contribuer au positionnement de l’économie tunisienne dans une dynamique de rayonnement à l’international, œuvre en faveur du rapprochement régional à l’international.
En effet, sa stratégie de développement se focalise sur l’export et l’investissement. Au niveau de l’export, il a estimé que depuis 2011, la Confédération mise sur ce domaine qui constitue, selon ses dires, l’avenir de la Tunisie. A cet égard, elle a proposé, en 2012, la création d’un ministère du Commerce extérieur. Suite à cette demande, un secrétariat d’Etat a été créé visant à améliorer les chiffres à l’export.
A ce jour, le secteur des exportations connaît des améliorations appuyées par la dévaluation du dinar tunisien. Tarek Chérif a préconisé de dresser un bilan export sur la base euro-euro et euro-dollar pour pouvoir évaluer les réalisations et les améliorer par conséquence. Il a, ainsi, révélé les problèmes du climat d’export, notamment le financement, la logistique et le coût.
Au niveau de l’investissement, il a dévoilé que le taux de croissance est essentiellement un résultant de l’investissement. Pour cette raison, il a préconisé de croire en l’avenir de la Tunisie à travers l’investissement.
« Afin d’impulser l’investissement, il faut une attractivité du pays et une compétitivité de l’entreprise. Ce qui nécessite un focus sur les problèmes du secteur pour que l’entreprise puisse se développer et créer de l’emploi et de la richesse. S’il n’y a pas le financement nécessaire, il n’y a pas d’investissement », explique-t-il.
Et d’ajouter qu’il faut une incitation et une politique d’Etat visant à internationaliser les entreprises tunisiennes, où le financement constitue une priorité. Il a cité, dans ce sens, l’exemple du Maroc qui excelle sur le marché africain, et ce, à travers ses filiales bancaires qui représentent 50% du système bancaire en Afrique, sa présence diplomatique, le développement de son transport aérien et maritime, ses représentations des assurances… « Le Maroc est aujourd’hui le 2ème investisseur en Afrique avec plus de quatre milliards de dollars en 2017, selon la CNUCED ».
Pour le cas de la Tunisie, le président de la CONECT a précisé qu’à fin 2017, la Tunisie exporte vers l’Afrique seulement 2,8% du total de ses exportations. « C’est un taux très faible, mais on peut faire mieux. D’où l’importance du financement », dixit Tarek Chérif.
Revenant sur les mesures annoncées par le Chef du gouvernement au profit de l’export et l’investissement, Tarek Chérif a souligné que la CONECT n’évalue pas les intentions mais plutôt les résultats, affirmant que l’homme d’affaires tunisien veut être traité sur un pied d’égalité avec ses compétiteurs. Au final, il a fait savoir que le Conseil supérieur des exportations se réunira tous les mois pour évaluer les résultats et agir en conséquence, afin d’avoir une vision pragmatique du dossier de l’export.
Je trouve que c’est très important surtout quand il s’agit de mettre sur le marché des produits dont la qualité et la spécificité sont internationalement reconnues.A cet effet la labellisation devient une condition indispensable pour accéder aux marchés extérieurs.