La Banque Nationale Agricole (BNA), première banque à publier ses indicateurs d’activité relatifs à l’année 2017, a affiché une croissance à deux chiffres de son activité et une avancée notable au niveau du plan de restructuration, de transformation et de modernisation. Ahmed Ben Moulehem, directeur chargé du pôle Finance, Comptabilité et Pilotage de la performance et membre du Comité de Direction de la Banque, nous en dit plus. Interview.
Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos réalisations relatives à l’exercice 2017 ?
Pour la BNA tous les clignotants sont au vert en 2017. C’est le fruit d’un profond travail entamé avec le plan de transformation et de modernisation adopté par la banque au début de l’année 2016.
Le produit net bancaire (PNB) s’est ainsi établi à 446 millions de dinars au 31 décembre 2017, contre 379 millions de dinars une année auparavant, enregistrant une hausse de 17,8% et permet tant à la BNA de rejoindre le groupe très fermé des banques réalisant plus de 400 millions de dinars de PNB.
S’agissant des dépôts de la clientèle, nous avons enregistré, entre décembre 2016 et décembre 2017, une progression de 7,8%, dont +8,7% de dépôts à vue et +9,4% de collecte d’épargne. Cela reflète la consolidation de la relation de confiance avec nos clients.
Nous avons également enregistré une hausse de 5% des charges générales d’exploitation améliorant de la sorte notre coefficient d’exploitation.
Pour les créances sur la clientèle, la BNA a vu son encours augmenter de 16,9%, pour s’établir à 8.621 millions de dinars à fin 2017 contre 7.372 millions de dinars durant 2016.
Le total bilan provisoire est d’environ 10,300 milliards de dinars en 2017 contre 9,439 milliards de dinars en 2016, soit une croissance d’environ 12%.
Au niveau du réseau d’agences, nous avons at teint, à fin 2017, 178 agences au total, avec les ouvertures de Hammamet Manara, de Tunis (Asdrubal), Bizerte, Lac 2. L’ensemble de ces performances, réalisées, faut-il le souligner, sans recapitalisation, permet aujourd’hui de surperformer le business plan issu du Full Audit et permet de grandes espérances à nos clients, notre personnel et nos actionnaires.
Où en êtes-vous à propos du plan de restructuration ?
La BNA a mis en oeuvre un plan de réorganisation orienté client vers un nouvel organigramme focalisé sur la création de 6 nouveaux pôles, à savoir les pôles R i s q u e , C o m m e r c i a l , Finance, Back office, S.I et Organisation, et Supports. Cela a permis une séparation entre la fonction commerciale et la fonction risques et la réorganisation des process par segments de marché : le Particulier, le Corporate et l’Agricole.
Nous avons également entamé la réorganisation de nos agences autour d’une vision client et une mécanisation plus grande des process. Nous avons assoupli et unifier les process d’octroi de crédits, mis en place des politiques de crédit, renforcé la conformité et le contrôle permanant.
Pour le système d’information de la banque, nous avons généralisé les modules agences & engagement , qui nous permettent aujourd’hui de livrer nos indicateurs à temps.
…Et du côté de la transformation et la modernisation ?
L a BNA possède aujourd’hui un portefeuille de 16 projets prioritaires qui sont en cours de réalisation et qui seront finalisés fin 2018, en plus bien sûr du global banking. Nous avons déjà pu livrer quelques uns comme le cash management, le portail RH et le système LAB/FATCA. Nous livrons quelques autres au cours du premier trimestre 2018.
Le mot de la fin…
Nous sommes très satisfaits de nos réalisations courant 2017, et de l’avancée notable du plan de restructuration, de transformat ion et de modernisation de la banque. 2018 sera encore une fois l’année de la super-performance.