Les entreprises publiques ne manquent pas de problèmes empêchant leur essor. Les exemples les plus frappants sont ceux de la Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP) et la Société tuniso-andalouse de ciment blanc (SOTACIB). Si la situation de la première a été débloquée, la seconde connait une crise qui a atteint son apogée.
Quand on évoque le problème des entreprises publiques, on ne peut pas ne pas évoquer le cas de la STIP. La Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP) a connu une crise sans précédent qui a duré sept mois. Une crise alimentée par des revendications salariales de l’ensemble du personnel. Cependant, un accord entre les différents intervenants (UTICA, UGTT et gouvernement) a enfin pu être trouvé, signifiant la reprise de l’activité. Intervenant sur les ondes radiophoniques, le ministre de l’Industrie et des PME a exprimé son soulagement suite au déblocage de la situation, dont l’impact le plus important est la préservation de 1000 emplois.
S’ajoute à cela que la STIP a un impact sur toute l’économie tunisienne étant donné que c’est la seule entreprise qui fabrique les pneus. « L’arrêt de la production oblige les Tunisiens à acheter des pneus sur le marché parallèle », regrette-t-il. Par ailleurs, le blocage survenu au niveau de l’entreprise publique a contraint un investisseur chinois à recevoir toutes les garanties de l’Etat, avant de s’investir dans l’entreprise.
«L’objectif demeure l’élimination du marché parallèle et l’amélioration des prix. Bloquer l’activité de la STIP ne profitera qu’au marché parallèle» affirme-t-il. Et de continuer: « La STIP a le potentiel nécessaire pour devenir le plus grand constructeur de pneu en Afrique. » Ainsi, le ministre semble nous dire que toutes les entreprises publiques ne sont pas condamnées au déficit et à l’échec.
Si la situation de la STIP a été débloquée, il n’en est pas de même pour Société tuniso-andalouse de ciment blanc (SOTACIB) dont la crise persiste depuis environ un mois. Le ministre a déclaré qu’il s’agit de la seule entreprise privée en Tunisie qui fabrique et exporte du ciment blanc. « Elle n’est pas sous notre tutelle. Elle est dirigée par un investisseur étranger. Et nous ne voulons pas que les investisseurs étrangers quittent l’entreprise, affirme-t-il.
Par ailleurs, il a annoncé qu’il existe des tentatives pour le déblocage de la situation. Ce blocage a obligé le ministère à recourir à l’importation de ciment blanc pour empêcher l’arrêt du travail dans les entreprises qui dépendent de ce matériau pour leurs activités.
Notons qu’une réunion se tiendra au ministère des Affaires sociales pour apporter des solutions aujourdhui.
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