La Faculté des sciences juridiques et politiques de Tunis a organisé ce vendredi , en collaboration avec l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), la deuxième rencontre annuelle sur la gouvernance. A cette occasion, une convention de coopération a été signée entre l’INLUCC et la Faculté des sciences juridiques et politiques de Tunis.
Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis l’accent sur l’aspect de la prévention en matière de lutte contre la corruption et de la lutte positive. Il a déclaré : « Il y a deux aspects à prendre en considération : la sanction et la prévention« .
Evoquant l’aspect « prévention », le ministre a indiqué : « La stratégie nationale de la lutte contre la corruption englobe un ensemble de règles qu’il faudrait enseigner à l’université. Le Master de Gouvernance et de Lutte contre la Corruption propose des solutions scientifiques à moyen et long termes ».
Et de poursuivre : « l’éducation, dans les différents cycles (primaire, secondaire, et universitaire) devrait converger vers la mise en place de nouvelles valeurs et méthodes. »
Master class anti-corruption est destiné à des étudiants de master, des enseignants du supérieur et également des cadres du privé et du public. Il s’appuie en partie sur des cours dispensés dans le programme PPD de PSE, et verra également l’intervention d’experts du J-PAL (MIT-PSE) et d’un spécialiste de l’histoire de la corruption.
De son côté, Chawki Tabib, président de l’INLUCC a fait savoir que l’objectif consiste à impliquer davantage les milieux académiques dans la lutte nationale contre la corruption.
« Il y aura de nouvelles conventions à signer entre l’instance et la Faculté de droit de Sfax (le 1er mars) et avec le CRS (le 30 janvier ). 2018 sera l’année de la transparence et de l’intégrité », a-t-il rappelé.
Par ailleurs, Neila Chaâbane, doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis a mis l’accent sur l’importance de l’aspect académique qui est nécessaire. Elle s’est réjoui du lancement par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’un master spécialisé en gouvernance et lutte contre la corruption.
« Si on veut véritablement participer à l’effort national en matière de lutte corruption, chacun doit jouer son rôle. Notre mission consiste à former des spécialistes dans ce domaine. La signature de cette convention nous permettra de renforcer les capacités de nos enseignements en la matière », a souligné Neila Chaâbane.