« Femmes entrepreneures et développement régional » tel est le thème du workshop tenu conjointement par le parti politique Beni Watani et l’ONG Hanns Seidel Stiftung, aujourdhui, 27 janvier. Ainsi le parti politique dirigé par l’ancien ministre de la santé et ancien leader au parti Nidaa Tounes Saïd Aïdi réaffirme sa volonté de soutenir le rôle des femmes comme force de développement et de création d’emploi.
Prenant la parole Saïd Aïdi a affirmé lors de son intervention qu’il s’agit d’un sujet très important à plus d’un titre. En premier lieu, l’accès à la fonction publique n’est plus possible étant donné qu’elle souffre d’un sureffectif qui date des années 2012,2013 et 2014, d’où la nécessité de recourir à l’entrepreneuriat. En deuxième lieu, il a regretté que le taux de chômage ait atteint 15,3%.
Mais croire en les femmes n’est pas uniquement des paroles pour le président du parti. En effet, plus que 50% des fondateurs du parti sont des femmes et de souligner que son parti mise sur la jeunesse étant donné que 56% des cadres du parti ont moins de 40 ans. Soutenir les femmes et se pencher sur leurs problèmes est notre conviction et ce n’est pas de la campagne électorale martèle-t-il.
Par ailleurs, il a rappelé que l’esprit entrepreneurial et la création d’entreprises est le pivot de l’économie tunisienne à l’heure actuelle. La croissance demeure intimement liée au développement régional et au développement personnel d’après lui. Par ailleurs, l’ancien ministre a indiqué qu’il faut faciliter l’accès au financement pour la femme rurale. Cela ne sera applicable que par le déploiement des efforts dans le cadre d’un réseau entre l’Etat, la société civile et le secteur privé. Dans le même contexte, il a affirmé que la femme rurale doit être consciente de ses droits et ce afin de pouvoir l’obtenir.
De son coté Chema Gargouri, Présidente et fondatrice de Tunisian association for management and social stability (TAMSS), a présenté le rôle de son association et a indiqué que l’entrepreneuriat féminin rencontre plusieurs difficultés dans les régions. La pauvreté, la nature du produit « qui n’a pas le niveau parfait requis » sans omettre le problème de sa commercialisation. Se référant à son expérience elle a fait savoir que le potentiel en matière d’entrepreneuriat ne manque pas dans les régions d’après ses constats.
De son coté, le directrice du magazine « Le Manager » Sahar Mechri est revenue sur son expérience avec la compétition entrepreneuriale Femmes entrepreneures de Tunisie. Il s’agit de la troisième édition qui cible, comme son nom l’indique, les femmes entrepreneures de tous les gouvernorats du pays dans différents domaines à savoir : Culture, industrie, Tic/service, agrobusiness, et artisanat.
Sahar Mechri a fait savoir que quand une compétition d’entrepreneuriat s’adresse à tout public confondu, le nombre des hommes est souvent plus nombreux que les femmes. C’est la raison pour laquelle il a été décidé de consacrer la compétition à la gente féminine. L’intervenante a fait savoir que les candidatures reçues dévoilent un certain engouement pour l’entrepreneuriat. L’édition précédente a connu la participation de 18 gouvernorats et l’édition actuelle a enregistré la participation de 22. La lauréate de l’édition 2017 est originaire du gouvernorat de Gabès du sud tunisien rappelle-t-elle. Elle a fait remarquer également que plusieurs femmes entrepreneures trouvent soutien auprès de leur père, ou de leur époux, chose qu’on ne trouve pas pour les entrepreneurs homme.
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