53% de Tunisiens n’ont pas une connaissance précise de la notion « données personnelles » en raison du manque de culture sur la protection des données personnelles
La Journée mondiale de la protection des données personnelles est célébrée tous les 28 janvier de chaque année. Objectif: sensibiliser les internautes sur la nécessité de protéger leur vie privée en ligne. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de protection des données personnelles, l’Instance nationale pour la protection des données personnelles (INPDP) a organisé, aujourd’hui, une conférence de presse ayant pour thème: “La protection des données personnelles : problématiques et remèdes législatifs”.
Le président de l’INPDP, Chawki Gaddes, a mis l’accent sur l’importance de la protection des données. Il a précisé à cet effet: “Les Tunisiens ne sont pas suffisamment imprégnés de la culture de protection des données personnelles malgré son importance et son impact direct sur leur vie personnelle et leurs droits fondamentaux”.
Les résultats d’un sondage d’opinion réalisé par l’instance a montré que « 53% des Tunisiens n’ont pas une connaissance précise de la notion de données personnelles . M. Gaddes reproche aux institutions spécialisées et aux établissements éducatifs de n’avoir pas joué le rôle qu’il leur revient dans la sensibilisation à l’importance de la protection des données personnelles.
De son côté, Ralf Erbel, représentant de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté en Tunisie et en Libye, a fait savoir que la Tunisie a développé les normes et critères de protection des données personnelles, conformément aux standards internationaux, à travers la signature d’une convention entre la Fondation et l’INPDP. Il a également ajouté: “Cette convention prévoit la participation de la société civile, la réalisation d’un sondage d’opinion et l’organisation d’activités visant la sensibilisation et la vulgarisation de la culture de protection des données personnelles”.
De ce fait, “renforcer la culture de la protection des données personnelles est un volet crucial dans l’attrait des investissements étrangers, la création de nouveaux postes d’emploi et la garantie d’un avenir meilleur pour les jeunes”, a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Mohamed Hédi Oueslati, juge administratif et membre permanent de l’INPDP, a souligné que le cadre général de la protection des données personnelles et les engagements des responsables dans ce domaine sont nécessaires.
Il a, en outre, souligné le droit de la personne concernée par le traitement des données personnelles à l’accès à ses informations, d’en posséder une copie, de s’opposer à ce qu’elles soient traitées ou supprimées.
Il a également rappelé que la Tunisie a enregistré des avancées notables en matière de protection des données, et ce, depuis son adhésion à la Convention 108 du Conseil de l’Europe sur la protection des données personnelles et “voir le nouveau projet de loi de protection des données personnelles conforme aux standards de cette convention serait plus que parfait”, a-t-il conclu.
Notons que la Tunisie est le premier pays arabe à avoir adhéré à cette convention.