Ahmed El Karm, président du directoire d’Amen Bank et président de l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers (APTBEF), a plaidé pour des « solutions urgentes pour sauver l’économie tunisienne », et ce, lors d’une rencontre-débat tenue vendredi dédiée à la présentation de l’OBG Business Barometer.
Pour Ahmed El Karm, il s’agit d’adopter le projet de loi d’urgence économique. A cet égard, l’intervenant a indiqué que le gouvernement Chahed a déposé ce projet de loi à la suite du vote de confiance. Il permettra d’accélérer les procédures administratives. « Malheureusement cette loi n’a pas encore vu le jour », regrette-t-il. Sans cette loi, il n’est pas possible d’accélérer les procédures administratives, soutient le président du directoire. « Les partis politiques ont le devoir de soutenir ce projet de loi comme ils ont soutenu la loi de la réconciliation administrative« , lance-t-il. Le président de l’APTBEF a souligné que sans ce projet de loi, le partenariat public privé (PPP) ne pourra pas fonctionner comme il se doit.
Ahmed El Karm a recommandé de ne plus diaboliser la privatisation. Pour lui, il n’est plus question de parler de ligne rouge quand il s’agit de privatiser. D’ailleurs, 103 entreprises publiques tunisiennes ont déjà été privatisées. « Pourquoi évoque-t-on des lignes rouges quand il s’agit de privatisation? La privatisation va renflouer les caisses de l’Etat et attirer des investissements extérieurs », estime-t-il.
Sur un autre volet, Ahmed El Karm a recommandé une liquidation rapide des biens confisqués surtout qu’un certain nombre de biens confisqués ont perdu de leur valeur.
Enfin, pour créer une dynamique au sein des régions, Ahmed El Karm propose le lancement, dans le cadre du PPP, d’un grand projet dans chaque gouvernorat mené par le secteur privé et financé par des banques. Il a, dans ce contexte, cité l’exemple de la centrale laitière de Sidi Bouzid.
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