Il n’est pas possible d’accorder des soins gratuits à tous les chômeurs actuellement, affirme le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othmane Jallouli, dans une déclaration aux médias.
Justifiant cette prise de position, il a rappelé que les établissements de santé manquent déjà de 5000 cadres médicaux et paramédicaux. Pour lui, la situation actuelle des établissements de santé publique ne permet pas l’application de cette procédure. Par ailleurs, le ministre de la Santé, Imed Hammami a affirmé que la décision en question entrera en vigueur à compter du 1er avril. Et la liste des bénéficiaires est en cours de préparation par les services compétents. Notons par ailleurs que plusieurs spécialistes ont affirmé que les hôpitaux tunisiens ne sont pas en mesure de traiter 650 mille chômeurs.
Par ailleurs, le gouvernement a préparé un projet de loi, actuellement à l’ARP, pour lutter contre la pauvreté sous toutes ses formes. Ce projet inclut aussi le droit à l’accès à la santé et aux soins gratuits. Notons que la date se rapproche, que la liste des concernés n’a pas encore été élaborée et qu’enfin, le silence persiste à ce sujet.
En cas d’adoption, la mesure fera bénéficier 650 mille chômeurs de soins gratuits. Pour rappel, l’Association tunisienne de la défense du droit à l’accès à la santé a indiqué que la santé des chômeurs est un sujet très important, à plus d’un titre. Etant donné leur situation socio-économique, les chômeurs ne sont pas en mesure de prendre en charge les frais en cas de maladie, d’où le risque de détérioration de leur santé physique.