Lors de l’ouverture officielle de FITA 2018 ( Financing Investment and Trade in Africa), le ministre du Commerce, Omar El Behi, a déclaré que l’orientation de la Tunisie vers les marchés africains est en réalité une obligation. « La diversification des partenaires est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. L’Afrique occupe une place de choix dans cette orientation« , affirme-t-il.
D’où l’intérêt pour la Tunisie de rejoindre le COMESA ( Marché commun de l’Afrique orientale et australe). Le ministre a fait savoir que des efforts sont consentis depuis 2016 pour rejoindre ce marché et que la décision d’adhésion de la Tunisie à cet espace économique régional devrait être annoncée au cours du prochain sommet de la COMESA.
De plus, un autre espace économique important auquel s’intéresse la Tunisie est celui du Marché commun des pays de l’Afrique de l’Ouest, à savoir le CEDEAO avec lequel la Tunisie a conclu un mémorandum d’entente. De nouvelles représentations commerciales du CEPEX ont en effet été ouvertes à Douala et à Kinshasa au mois de décembre 2017.
Concernant le développement du transport maritime, le ministre a annoncé l’ouverture prochaine d’une ligne maritime vers des pays de l’Afrique de l’Ouest ainsi que l’inauguration de nouvelles lignes aériennes vers Niamey, Conakry et Cotonou.
Revenant sur les difficultés d’accès au financement, Omar el Béhi a indiqué que « si pour les entreprises opérant dans le domaine des services, l’accès au financement vient en 6e position en termes d’impact sur le ralentissement des activités de ces entreprises sur le marché africain, ce facteur grimpe à la 3e place pour les entreprises des secteurs industriels. » Et d’ajouter : »Selon les données de la BAD, publiées en septembre 2017, les banques appuient environ un tiers de l’ensemble du commerce en Afrique. Seulement 20 % de cette part étaient consacrés au commerce intra-africain ».
Omar El Béhi ajoute : » Seulement 15 % du portefeuille de financement d’activités commerciales des banques concernent des candidats à une première demande, bien que le taux de défaillance attribué à ces clients ne soit que de 3 % pour 2014″.
Le ministre a conclu en faisant remarquer qu’en tant que pays africain, la Tunisie ambitionne de participer à la construction d’un espace économique commun entre les peuples africains où la libre circulation des biens et services ne pourrait que favoriser une croissance inclusive et équitable créatrice d’emplois pour les jeunes du continent.
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