Un rassemblement syndical s’est tenu ce matin, 10 février, devant le siège du ministère des Technologies de la communication et de l’Economie numérique. Les fonctionnaires de la Poste tunisienne sont venus de plusieurs gouvernorats pour protester. Le secrétaire général adjoint du syndicat général de la poste, chargé de la communication, Habib Tlili, explique à leconomistemaghrebin.com.
Cette «journée de colère», nous dit-il, est une étape parmi d’autres pour inciter le ministère à respecter ses engagements et à continuer le dialogue sur un certain nombre de revendications. La commission administrative de l’UGTT a validé ce processus qui devrait déboucher, en cas de non satisfaction, sur une grève générale de trois jours du 20 au 21 février. Habib Tlili espère éviter la grève générale.
A la base de ce mécontentement, la concurrence déloyale de certaines entreprises privées qui assurent les mêmes fonctions que celles de la Poste tunisienne, alors qu’il s’agit d’un domaine qui est le monopole de l’Etat, d’après notre interlocuteur. Sur un autre volet, le syndicaliste a fait savoir que chaque année, 400 fonctionnaires de la Poste tunisienne partent à la retraite. Actuellement, selon les statistiques du syndicat, la Poste tunisienne a un manque de 1000 fonctionnaires à combler, ce qui devrait inciter à plus de recrutements, soutient-il. Autre revendication: un meilleur soutien de la part du ministère concernant la mutuelle de la Poste.