Akram Belhaj président de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure a affirmé lors de sa présence dans le cadre d’une journée d’étude sur les perspectives du secteur, à l’UTICA, aujourd’hui 12 février, que ce secteur passe par une conjoncture difficile.
Dans le même contexte, il a indiqué que les 23 mesures annoncées au mois de juin 2017 pour la promotion du secteur n’ont pas encore été appliquées à l’exception de deux mesures relatives à l’exonération des cotisations de la CNSS et au rééchelonnement de l’impôt. Mais même ces deux mesures ont encore des problèmes d’exécution. Dans le même contexte, il a regretté que sept mois se soient passés depuis l’annonce des mesures en question, « sans que rien n’ait été fait ».
Le secteur ne manque pas de problèmes qui entravent son bon fonctionnement et sa rentabilité. L’économie parallèle et la fripe sont les premiers au banc des accusés pour Akram Belhaj. Par ailleurs, il a pointé du doigt les prix excessifs de la matière première qui ne cessent de suivre une tendance haussière, à cause de la dévaluation du dinar. Les importateurs et les franchises se sont accaparés la part du lion du marché, ce qui a affaibli les artisans, poursuit-il.
Akrem Bel Haj a revendiqué que l’Etat applique la loi relative à l’interdiction de la vente des chaussures de la fripe « qui sont porteuses de maladie », avance-t-il. Par ailleurs, il a revendiqué l’octroi des micro-prêts aux artisans, à l’instar des agriculteurs.
Pour rappel, plusieurs entreprises ont été fermées, passant de 2100 entreprises à 1670 dans le secteur du textile-habillement et de 445 à 240 entreprises dans le cuir-chaussure. Cela a occasionné des pertes de postes d’emploi: on est passé de 210 000 postes à 161 000 postes dans le textile-habillement.
Pour rappel, les mesures en question ciblent quatre volets à savoir : – le développement du marché local – la promotion de l’investissement – la formation professionnelle – le financement.
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