Iyed Dahmani, ministre chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a tenu une conférence de presse, aujourd’hui 15 février, à la présidence du gouvernement pour «donner un éclairage sur certain nombre de points relatifs aux propos tenus par les membres de la Commission des analyses financières devant la commission des Finances de l’ARP».
Iyed Dahmani a démenti la réception d’une cinquantaine de correspondances de la part du gouvernement, en provenance de la commission des analyses financières. A ce propos, il a indiqué que le gouvernement a reçu un certain nombre de correspondances de la part de la commission auxquelles le gouvernement a réagi.
Par ailleurs, il a indiqué que la commission a adressé une correspondance en date du 2 août au gouvernement, rappelant les recommandations du GAFI et les engagements de la Tunisie en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il a indiqué que parmi les demandes qui figurent dans la correspondance, la publication d’un décret gouvernemental qui porte sur le gel des comptes bancaires de personnes, ce qui a été accompli, puisque le décret a été publié avance-t-il.
Sur un autre volet, Iyed Dahmani a rejeté les propos avançant que la Tunisie a été blacklistée car elle n’a pas accompli un engagement politique de haut niveau. «Une correspondance provenant de la part du Groupe d’action financière en date du 30 octobre remercie la Tunisie pour son engagement exprimé par le gouvernement dans une correspondance ultérieure», argumente-t-il.
Continuant sur la même lancée de démentis, le porte-parole de la Présidence du gouvernement a affirmé que la Commission des analyses financières a adressé une correspondance à la Présidence du gouvernement, en date du 24 octobre, demandant la tenue d’une réunion de travail ministérielle pour valider un plan de travail par rapport au GAFI et que le 3 novembre un conseil ministériel s’est tenu et que le plan a été validé.
Cependant dans la même correspondance, la commission a évoqué la possibilité d’un blackistage de la Tunisie, après janvier 2019. «La Commission des analyses financières affirme que la Tunisie n’a pas été blacklistée jusqu’à aujourd’hui et qu’il s’agit d’une erreur de la part de l’Union européenne, mais que les contacts établis par la diplomatie tunisienne affirme que la Tunisie a été classée par le GAFI, lors de son Assemblée générale en Argentine», affirme-t-il.
Dans le même contexte, il a indiqué que la Commission des analyses financières a toujours déclaré que le GAFI n’a pas blacklisté la Tunisie. Concernant la diplomatie tunisienne, le porte-parole affirme que 240 actions diplomatiques ont été lancées et des rencontres ont eu lieu avec les députés de l’Union européenne pour résoudre le problème. Concernant la démission de Chedly Ayari, il a fait savoir qu’il n’a pas subi de pression et qu’en tenant compte de la Constitution, le chef du gouvernement peut faire un changement à la tête de la Banque centrale.
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