Le ministère des Finances vient de publier le budget du citoyen 2018, hier, 16 février, sur son site officiel. D’après ce document explicatif de la loi de finances 2018, le remboursement de la dette coûte à l’Etat 22 millions de dinars quotidiennement, soit la moitié du montant alloué aux salaires des fonctionnaires de l’Etat. Retour sur un endettement qui pèse lourd sur le budget de l’Etat.
Ainsi, ce document vient réaffirmer de nouveau que le financement demeure encore tributaire de l’endettement. La loi de finances 2018 prévoit un endettement de l’ordre de 7972 MD. 57% des dettes sont des dettes extérieures (4544MD) et 43% sont des dettes intérieures (3428 MD).
D’après les estimations de la députée Myriam Boujbel, depuis le début des travaux de l’Assemblée des représentants du peuple en janvier de 2015, plus de 220 projets de loi ont été adoptés dont 71 projets de loi relatifs à des crédits.
Sur un autre volet, les statistiques montrent bel et bien que l’endettement est orienté vers la consommation et non pas vers le développement et la construction des méga-projets, notamment dans les régions défavorisées.
Il est prévu que la Tunisie sorte sur les marchés internationaux prochainement pour une nouvelle levée de fonds. Chose qui a été déconseillée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) qui a recommandé de retarder cette sortie à cause des derniers classements de la Tunisie comme paradis fiscal et comme pays tiers exposé au blanchissement de capitaux et au financement du terrorisme
En date du 8 février 2018, International budget partnership (IBP) a classé la Tunisie à la 70e place sur 115 pays dans l’enquête sur le budget de 2017. Ainsi, la Tunisie a perdu quatre places par rapport à 2015.
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