Des représentants de l’UGTT, de l’UTICA, de la société civile de Gafsa et des représentants de la présidence du gouvernement ont pu trouver un accord au profit de la région de Gafsa qui devrait permettre la levée de la grève au niveau de la CPG qui n’en finit pas de bloquer la production de phosphate dans le bassin minier et la reprise de la production.
Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de l’UGTT, le négociateur en chef de la partie syndicale, a affirmé que l’accord consiste à faire bénéficier le gouvernorat de Gafsa de nouvelles mesures dans le domaine de l’infrastructure, l’agriculture, la santé et le développement. Cet accord permettra, entre autres, de créer de nouveaux emplois dans plusieurs secteurs à Gafsa. Notons par ailleurs qu’une délégation officielle se rendra à Gafsa prochainement pour annoncer les nouvelles mesures.
Pour rappel, le transport du phosphate de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) vers le Groupe chimique tunisien à Gabès a été interrompu à cause des grèves et du blocage au niveau de la production. La CPG n’a pas enregistré de revenus au mois de janvier. Les pertes du Groupe chimique tunisien sont évaluées à 400 milliards de millimes par an, à cause de cette situation qui persiste depuis 2012.
De plus, le personnel de la CPG est en sureffectif. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2008, la CPG a recruté 400 agents d’exécution; en 2010, 346 agents d’exécution; en 2011, elle a titularisé 1062 agents travaillant dans le cadre de la sous-traitance; en 2013, 2600 agents ont été recrutés pour des raisons sociales; en 2016, 250 cadres ont été recrutés à l’échelle nationale et les meilleures compétences ont été sélectionnées. A cela s’ajoutent 1500 agents qui ont été recrutés dans le cadre des sociétés de l’environnement, de la plantation et du jardinage qui relèvent de la CPG.
Actuellement, ni l’UGTT et ni la présidence du gouvernement n’ont communiqué sur les détails des mesures décidées au profit de Gafsa. Cependant, il convient de rappeler que 76 mesures ont été prises au profit de Gafsa depuis 2011 mais qu’aucune mesure n’a été appliquée concrètement, d’après Mohamed Miraoui, secrétaire général de l’Union régionale du travail de Gafsa.