Les investissements dans le secteur de l’énergie prévus au cours de la période 2018/2020 ont été fixés à 12 milliards de dinars, dont 4,3 milliards de dinars seront consacrés aux énergies renouvelables, a annoncé Khaled Gaddour, ministre de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables.
Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale qui vise à réaliser la sécurité énergétique de la Tunisie, la diversification de ses sources et l’instauration d’une croissance durable.
Energies renouvelables
Parmi les mégaprojets programmés figure, selon le ministre, la réalisation de la station photovoltaïque à Tozeur 1 pour un coût global de 33 millions de dinars et celle de Tozeur 2 dont le coût a été estimé à 30 millions de dinars.
Ainsi, M. Gaddour a annoncé que d’autres stations photovoltaïques d’une capacité de 300 mégawatts seront réalisées à Médenine, Kébili, Kasserine, Sidi Bouzid et Skhira. S’ajoute à cela la réalisation d’un projet de production d’électricité à partir de l’énergie éolienne à Kébili et l’installation de stations de production photovoltaïque de l’électricité d’une capacité de 70 mégawatts.
Dans le même sillage, il a précisé que dans le cadre du Fonds de la transition énergétique, un programme social de production photovoltaïque sera élaboré, avant la fin de 2018, au profit de 120 mille familles à consommation limitée d’électricité, soit moins de 100 kilowatts/heure par mois. Ce programme social vise, selon ses propos, à lutter contre la précarité énergétique et à réduire la subvention énergétique qui représente les deux tiers du prix.
Electricité
Par ailleurs, une instance de régulation dans le secteur de l’électricité sera créée avant la fin de 2018. Un code des énergies renouvelables sera également élaboré pour la mise en place d’un cadre unifié de promotion du secteur avant la fin de 2019.
En ce qui concerne le projet d’interconnexion entre la Tunisie et l’Italie, qui est en cours de réalisation, Khaled Gaddour a souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’échange d’énergie entre les deux pays, et ce, à travers la mise en place d’une ligne électrique maritime d’une capacité de 600 mégawatts et d’une longueur de 200 kilomètres, ainsi que de deux stations de transformation pour un coût de 600 millions d’euros.
Pour les projets relatifs à l’électricité, il a évoqué la centrale à cycles combinés «Radès C» dont les travaux ont déjà démarré à Radès pour un coût de 816 millions de dinars. Ce projet, qui produira 450 mégawatts, sera opérationnel dans sa première phase à partir du mois de mai 2019.
Il a également évoqué le projet de la Mornaguia d’un coût de 600 millions de dinars. Il consiste dans la réalisation de deux turbines à gaz, qui seront opérationnelles courant 2018, pour une production estimée à 600 mégawatts au total.
Idem pour le projet de Skhira qui consiste dans l’installation de deux nouvelles centrales à cycles combinés, d’une production totale d’électricité de 900 mégawatts et pour un coût d’un milliard de dinars.
Le ministre a aussi cité le projet de Sfax. Il s’agit de la mise en place d’un nouveau réseau de distribution d’énergie électrique intelligent, qui sera opértionnel en 2022.
Hydrocarbures
Quant au secteur des hydrocarbures, le ministre a mentionné des mégaprojets qui entreront en production durant la période 2018/2020. Il s’agit de l’entrée en production du projet du champ «Nawara» à fin 2018 pour un coût d’un milliard de dollars, ainsi que le projet de création d’un pipeline d’une longueur de 94 kilomètres et d’une unité de traitement final du gaz naturel d’une capacité de 600 mille mètres cubes/jour, dans le gouvernorat de Tataouine. Il s’agit, de même, de la raffinerie de Bizerte qui est actuellement en cours de réalisation et de trois nouveaux projets qui seront prochainement lancés.