Romdhane Souid, Président directeur général de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) a affirmé, lors de son passage sur les ondes radiophoniques, aujourdhui 6 mars, l’existence de signes positifs de relance de la production dans le bassin minier.
Le président directeur général de la CPG a fait savoir que la production a repris aux laveries de Mdhila et de Metlaoui. Pour lui, la relance du travail est intervenue suite à la décision du Chef du gouvernement Youssef Chahed d’annuler les décisions prises lors du Conseil ministériel du 3 mars: « pas de négociations sans levée de sit-in ». Pour le PDG, la priorité a été donnée à la relance du travail et à la production. Dans le même cadre, il a rappelé qu’une entreprise sans production est une entreprise qui ne génère pas de revenus.
Revenant sur les concours de la CPG, il a indiqué que la CPG a lancé un avis de recrutement de 1700 agents techniques. Il s’agit d’un besoin réel en effectif de la CPG et non pas de recrutement social. Répondant aux accusations concernant l’absence de transparence des concours de la CPG, l’intervenant a indiqué que les résultats du concours ont été audités par trois directeurs généraux. Le seul concours qui n’a soulevé aucune protestation dans le bassin minier est celui du recrutement de 260 cadres et ingénieurs, a-t-il précisé. Par ailleurs, il a reconnu que la CPG est le seul refuge pour la jeunesse à Gafsa.
Revenant sur les pertes engendrées par les grèves et les sit-in, Romdhane Souid a affirmé que depuis 2011, on parle d’un manque de 30 millions de tonnes de phosphates. De plus, en raison des sit in sur les voies ferrées, la CPG s’est trouvée obligée de recourir aux camions pour le transport du phosphate vers le Groupe chimique à Gabès.
Sur un autre volet, il a confirmé que le blocage de la production a causé la perte d’un certain nombre de marchés potentiels pour la Tunisie. De même, des entreprises installées à Gabès et qui utilisent comme matière première le chlore fabriqué par le Groupe chimique de Gabès, se sont trouvées dans l’obligation de fermer. La masse salariale de la CPG a atteint six mille milliards de dinars pour 30 mille fonctionnaires.
Enfin, il a assuré que des problèmes financiers ont fait que les salaires du mois dernier ont été tardivement versés, mais que la diversification de l’offre de travail dans le bassin minier contribuera à la réduction du chômage.
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