Un rendez-vous réunissant l’ensemble des services innovants dédiés au transport. Tel est l’objectif de la rencontre organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT), en collaboration avec le ministère du Transport, dans le cadre du workshop « Logistique: nouvelles tendances et solutions pour une compétitivité meilleure ».
Le Transport et la logistique sont avant tout un secteur dans lequel toutes les chaînes de valeur jouent un rôle primordial pour connecter les pays et partager les technologies autour du monde. Qui dit logistique, dit aussi gestion de flux d’information. De ce fait, la chaîne de valeur est devenue importante dans des secteurs comme le «High Tech» dont le développement n’est possible qu’avec un service transport et logistique performant dans chacun des pays concernés.
Mounir Mouakher, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis, a souligné que pour améliorer la compétitivité, il faut des investissements ainsi qu’une amélioration du fonctionnement à l’intérieur des ports. Il précise à cet égard: « Tout comme il est important de gagner le pari de la compétitivité de l’économie tunisienne à l’échelle internationale. »
Evoquant, lors du séminaire, les infrastructures et les services logistiques, notamment les services de transport maritime, il a précisé qu’ils restent peu adaptés aux nouvelles tendances mondiales et demeurent relativement peu compétitifs, à cause de l’absence d’une politique cohérente régissant le secteur, et ce, d’après les résultats préliminaires d’un rapport- intitulé : « Promouvoir l’investissement dans la chaîne logistique en Tunisie : le rôle des politiques publiques »- élaboré par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le ministère tunisien du Transport.
De ce fait, M. Mouakher a rappelé: « Le manque d’infrastructure développée, le coût de la logistique non optimisé et la complexité de la mise en œuvre des projets en PPP nous poussent à travailler ensemble, pouvoirs publics, organismes d’appui, société civile et secteur privé pour hisser le secteur du transport et de la logistique et en faire une source de création de richesse et de promotion de l’emploi. »
Il a ajouté que la Tunisie, de par sa localisation géographique et son historique dans le secteur du commerce, du transport et de la logistique, a des atouts non négligeables, à savoir neuf aéroports et sept ports de commerce, dont le plus important est celui de Radès, un réseau ferroviaire et routier couvrant tout le territoire tunisien et une position stratégique étant donné sa proximité avec l’Europe.
Quel est l’impact du développement de la logistique sur l’économie ?
Wissem Gaida Mahjoub, DG de la logistique et du transport multimodal, a indiqué de son côté que le coût de la logistique est estimé à 20% du PIB, alors que pour les pays émergents il est de 15%. Il a déclaré: « La Tunisie a un gisement d’amélioration de 5% qu’on compte récupérer à travers les plans quinquennaux ».
Selon lui, l’un des premiers objectifs est de gagner à l’horizon 2020, au minimum 2.5 points avec l’effort de tous les secteurs publics et privés. Et d’ajouter: « L’Etat a joué le rôle de locomotive, notamment dans l’amélioration en termes d’investissement, et on compte beaucoup sur lui. »
Au sujet du cadre réglementaire, M. Mahjoub a fait savoir que le nouveau projet de loi, qui sera prochainement discuté au Conseil des ministres, donnera un message positif aux investisseurs.
Pour sa part, Dhouha Baaba Ben Abdallah, chef du service marketing promotion et études stratégiques du TTN (Tunisie TradeNET) a souligné: « Nous avons franchi un grand pas vers la digitalisation. D’ailleurs, nous sommes en train de travailler sur ce sujet pour parachever cette digitalisation en collaboration avec les ministères de tutelle et bien d’autres organismes comme l’UTICA. »
Elle conclut: « L’objectif de TTN est de tendre vers le zéro papier et le zéro déplacement et pour janvier 2019 de digitaliser l’importation et l’exportation. Autrement dit, la TTN a pour mission la réussite de la digitalisation. »
La transformation digitale des entreprises de transport et de tous les acteurs de la logistique, représente depuis quelque temps déjà une tendance majeure. Il est évident qu’aujourd’hui on ne pourra pas être acteur du transport et de la logistique si les entreprises ne sont pas connectées avec tous les autres acteurs.