800 millions de dinars, tel est le montant que les hôpitaux et la CNAM doivent à la Pharmacie centrale affirme le secrétaire général du syndicat général de la Pharmacie centrale, Sofiane Dellagi, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, en se basant sur un rapport élaboré par l’administration de la Pharmacie centrale.
Le syndicaliste a appelé la Présidence du gouvernement et le ministère de la Santé à agir pour le recouvrement des dettes. Dans le même contexte, il a affirmé que l’état des stocks des médicaments disponibles est de l’ordre d’un mois et 20 jours, alors que les normes internationales prescrivent que les réserves de la Pharmacie centrale ne doivent pas être au-dessous de trois mois. Notre interlocuteur a affirmé que si les autorités compétentes n’envisagent pas d’agir, une grève générale sera décrétée dans toutes les filiales de la Pharmacie centrale.
M. Dellagi a affirmé que la CNAM s’est engagée à honorer ses dettes via des paiements mensuels de 33,8 millions de dinars et les hôpitaux se sont engagés à payer des tranches mensuelles entre 10 et 11 millions de dinars, mais l’application de cet accord approuvé par un Conseil ministériel en 2017 n’a pas encore vu le jour. La Pharmacie centrale n’a reçu que six millions de dinars de la part des hôpitaux et 32,3 millions de dinars de la part de la CNAM, pendant les cinq derniers mois.
Dans un document officiel, il est indiqué que les sommes dues à la Pharmacie centrale se répartissent comme suit:
- Les caisses sociales lui doivent en tout et pour tout 325 MD dont 323 millions de dinars sont à la charge de la CNAM.
- Les établissements de santé relevant du ministère de la Santé lui doivent quant à eux 344 MD, sans mentionner d’autres établissements publics qui doivent à la Pharmacie centrale 38 MD.
- Toujours selon le document officiel, l’organisme public le plus endetté envers la Pharmacie centrale est la Clinique de la Sécurité sociale El Omrane (232 millions de dinars).
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