D’après le baromètre politique d’Emrhod consulting, l’opinion publique ne regarde pas d’un bon œil la décision de la Fédération générale de l’Enseignement secondaire relevant de l’UGTT de refuser de remettre les notes du premier et du deuxième semestre.
Il en ressort du baromètre politique que 81% des Tunisiens sont contre cette décision et celle de la grève générale. Ce chiffre traduirait l’existence d’un malaise chez une catégorie particulière des Tunisiens, à savoir les élèves et les parents d’élèves qui ne savent plus à quel saint se vouer pour obtenir les notes.
Malgré la rétention des notes, les cours vont bon train. Cependant, la même fédération a lancé une nouvelle grève générale aujourd’hui, 28 mars, dans tous les collèges et lycées de la Tunisie. De son côté le ministère de l’Education a affirmé qu’il est prêt à discuter toutes les revendications des enseignants à partir du moment où la fédération revient sur sa décision. La Fédération a renvoyé la balle dans le camp de la commission administrative sectorielle laquelle, soutient la fédération, est seule habilitée à revenir sur la décision relative aux notes.
Les enseignants ont déjà observé une grève en date du 15 février. Le corps enseignants exige la concrétisation de trois revendications : la révision de l’âge du départ à la retraite, l’application des accords signés auparavant et la révision des primes spécifiques. De son côté, le ministre de l’Education Hatem Ben Salem a annoncé qu’il pourrait aller jusqu’au non-virement des salaires des enseignants qui ont refusé de remettre les notes à l’administration.
Il va sans dire que le torchon brûle entre le ministre Hatem Ben Salem et la Fédération générale de l’enseignement secondaire et l’on n’entrevoit aucune issue à brève échéance à ce bras de fer déplorable.
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