Taoufik Rajhi, Ministre conseiller auprès du Chef du gouvernement chargé du suivi des réformes majeures, a déclaré aux médias que le gouvernement n’a aucun plan qui vise la privatisation des entreprises publiques.
Taoufik Rajhi a expliqué que la stratégie de la réforme des entreprises publiques comprend quatre axes majeurs, à savoir: la refonte du système de gouvernance globale, la réforme du système de gouvernance interne, la promotion du dialogue social, de la responsabilité sociétale et de la gestion des ressources humaines et la restructuration financière.
Le ministre-conseiller a considéré qu’il n’est pas logique que les entreprises publiques soient déficitaires et qu’elles épuisent les ressources de l’Etat. Pour lui, la solution passe par l’étude au cas par cas de chaque entreprise publique. A cet égard, il a tenu a affirmé que les entreprises publiques qui représentent un service public, comme le transport, la STEG, la santé, l’ONAS et la SONEDE ne sont pas concernées par la privatisation et même les investisseurs privés n’envisagent pas de les acheter. La privatisation de ces entreprises ou la cession d’un pourcentage de ces entreprises publiques «est une ligne rouge tracée par le gouvernement», souligne-t-il.
Revenant sur la Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA), Taoufik Rajhi a fait savoir que cette entreprise publique enregistre des pertes qui avoisinent les 100 millions de dinars, ce qui nécessite sa restructuration. L’Etat est appelé à améliorer la production et la productivité de la RNTA déclare l’intervenant. «A l’heure actuelle, le gouvernement n’envisage de privatiser aucune entreprise publique», affirme-t-il.
Dans le même contexte, il a affirmé que si le gouvernement envisage la privatisation d’une entreprise publique, cela nécessite la tenue d’un Conseil ministériel, suite à l’élaboration d’un dossier envoyé par la Commission d’assainissement et de restructuration des entreprises publiques (CAREP). Les seuls dossiers relatifs à la privatisation et soumis au gouvernement sont ceux de la société El-Fouladh depuis 2008 et de la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE). L’intervenant a affirmé que chacune de ces deux entreprises publiques n’a attiré qu’un seul investisseur.
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