Lotfi Riahi, porte-parole de l’Organisation tunisienne de l’information du consommateur (OTIC) a appelé le gouvernement à fixer un seuil maximal pour la marge bénéficiaire et ce pour lutter contre la cherté de la vie et la hausse des prix, dans une déclaration qu’il a accordée à leconomistemaghrebin.com.
Le porte-parole de l’organisation a considéré que le fait de ne pas fixer la marge bénéficiaire provoque la hausse des prix à un moment où le pouvoir d’achat est en berne. Pour lui, la mise en place de cette loi, permet de lutter contre la hausse des prix et pourrait améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs.
Répondant à une question sur la campagne de boycott des poissons et des fruits de mer lancée récemment sur les réseaux sociaux, le porte-parole de l’organisation a fait savoir qu’avant même de lancer une campagne de boycott, le Tunisien est dans l’incapacité d’acheter des produits dont les prix sont inaccessibles pour son budget. Expliquant l’avis de l’organisation sur le sujet, il a fait savoir qu’a chaque fois que les prix montent en flèche, le boycott doit s’imposer comme une réplique à la spéculations des commerçants et des distributeurs. Lotfi Riahi considère que l’abondance des richesses maritimes en Tunisie ne rime pas avec les prix observés récemment dans les marchés.
Il convient de rappeler que les Tunisiens ont perdu plus que 40% de leur pouvoir d’achat après 2011. Ainsi, d’après les dernières données de l’Institut national de la statistique, en mars 2018, les prix à la consommation augmentent de 0,7% après une baisse de 0,1% le mois précédent. Cette augmentation est surtout liée à la hausse des prix de l’alimentation, des produits du textile et du transport. Le taux d’inflation augmente à 7,6% contre 7,1% le mois précédent et 6,9% le mois de janvier. Cette hausse provient de l’accélération des prix de l’alimentation (8,7% contre 7,7%) et des prix d’habillement (8,0% contre 6,9%).
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