La passion des livres est en berne et les lecteurs se font de plus en plus rares. Il ne s’agit pas d’une impression, mais d’une réalité appuyée par des chiffres. 85% des Tunisiens n’ont pas lu un livre au cours des 12 derniers mois et 9% des Tunisiens n’en ont pas acheté durant la même période, affirme un sondage d’opinion fait par Emrhod Consulting, en partenariat avec Dar Assabah, pendant la période qui s’étale du 2 au 4 avril, sur un échantillon composé de 1000 personnes représentatif des 24 gouvernorats.
85% des interrogés ont affirmé n’avoir lu aucun livre au cours des 12 mois écoulés à l’exception du Coran, revues et journaux et 74% des sondés affirment qu’ils ne disposent d’aucun livre à l’exception d’anciens livres achetés auparavant. Pour rappel, en 2015, la même question a été posée, à l’occasion de la foire, dans le cadre d’un autre sondage et le résultat était de l’ordre de 79% ce qui laisse à dire que les Tunisiens sont sur le chemin de la réconciliation avec le livre et la lecture.
Le sondage a conclu que les prix des livres demeurent inaccessibles contrairement à l’accès facile aux nouvelles technologies. Il s’agit aussi d’une conjoncture défavorable à la lecture et au livre d’une façon générale.
À la question «croyez-vous que l’internet va se substituer aux livres en Tunisie, d’ici 2030?», 55% des sondés ont répondu par la négative et 29% ont répondu par l’affirmative. Cela laisse à dire qu’une catégorie des Tunisiens croient encore à l’importance des livres et la valeur de la lecture. Cette catégorie semble ne pas succomber à la tentation des nouvelles technologies.
De même, le sondage dévoile le rapport du Tunisien au livre. Un rapport régi, d’une part par le pouvoir d’achat des Tunisiens qui ne cesse de chuter à cause des facteurs économiques et d’autre part la facilité d’accès à la lecture à travers les nouvelles technologies.
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