Tunis s’apprête à accueillir à partir de ce mardi 24 avril 2018 le Forum Economique Africain qui se tient sous le haut patronage du Chef du gouvernement, Youssef Chahed, avec la participation des représentants de haut niveau et des hommes d’affaires de 38 pays venant de toutes les sous-régions du continent.
Objectif : Faire rencontrer l’Afrique avec l’Afrique pour promouvoir partenariats économiques, investissements et échanges commerciaux.
Plusieurs acteurs majeurs ont été mobilisés pour cette initiative. Des délégations officielles de haut niveau, conduites par des ministres et des conseillers spéciaux auprès de chefs d’Etat viendront du Sénégal, Côte-d’Ivoire, Guinée équatoriale, Burkina, Niger, Ghana, Rwanda, Djibouti, Libye et d’autres pays de toutes les sous-régions du continent.
Des dirigeants de grands groupes ont commencé à affluer, dimanche soir, à Tunis, en provenance d’Algérie, du Maroc, du Mali, du Tchad, du Bénin, de Madagascar et de près d’une trentaine d’autres pays.
Plus d’une centaine de membres de gouvernement, conseillers spéciaux auprès de chefs d’Etat, dirigeants d’institutions financières et présidents de grands groupes privés ont confirmé leur participation.
Parmi eux figurent, notamment, les représentants de la BADEA, la BAD, l’ITFC, la CEA (ONU), l’Union africaine, l’UMA, la Comesa, la Cedeao, la BEI, l’AFD… Dans la liste des présidents de grands groupes, on relève la participation d’Issad Rebrab (Cevital, Algérie), Mossadeck Bally (groupe hôtelier Azalai, Mali)…
A travers leurs associations (par pays), des étudiants et stagiaires africains en Tunisie sont partie prenante du forum. Le ministre du Commerce, Omar Béhi a en effet tenu à les y impliquer pleinement.
Deux jours durant, les travaux s’articuleront autour de débats, ateliers thématiques et rencontres B2B de partenariats. Outre le débat sur le renforcement institutionnel requis, cinq panels de discussion traiteront la construction en Afrique, les Tics pour un développement durable en Afrique, de nouveaux modèles dans le domaine de la santé, l’enseignement universitaire et l’employabilité et l’agribusiness.
Les ministres tunisiens de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Equipement, et des Technologies de la Communication participeront aux panels avec d’éminents spécialistes et hommes d’affaires de divers pays.
Mais, au-delà de ces échanges, sans doute utiles, ce sont les rencontres avec les décisionnaires dans les pays participants pour mieux connaître le climat des affaires et dépasser les difficultés rencontrées, et les contacts entre chefs d’entreprise qui sont le but recherché.
«Promouvoir les potentialités dans nos pays respectifs, prospecter des opportunités, identifier des partenaires et amorcer des actions concrètes : tels sont nos objectifs», affirme le ministre du Commerce Omar Béhi. «Le maître-mot, ajoute-t-il, doit être la concrétisation.»
De son côté, Radhi Meddeb, Commissaire général du forum, l’a bien souligné. « En mettant en place ce partenariat public-privé et en confiant la direction et la coordination à un représentant du secteur privé », indique-t-il. Le ministère du Commerce a exprimé sa ferme volonté de faire que ce forum bénéficie de l’appui des plus hautes autorités tunisiennes, un lieu de rencontre d’opérateurs économiques et de facilitation de leurs affaires.
« Il se décline, précise-t-il, en deux parties : la première, sur une demi-journée, sera institutionnelle. Elle donnera l’occasion aux autorités tunisiennes, mais aussi aux représentants de plusieurs institutions africaines d’exposer leur vision et leur engagement pour favoriser la construction économique du continent, leurs stratégies pour y parvenir et les politiques publiques déployées pour en accélérer la mise en œuvre par les opérateurs économiques. »
La suite du Forum, indique Meddeb, sera consacrée aux débats et échanges entre opérateurs économiques et financiers, mais aussi institutionnels, autour de cinq thématiques essentielles. Le choix des thèmes objet des cinq panels retenus l’a été en fonction des besoins du continent africain, des exigences encore insuffisamment satisfaites de sa jeunesse et de sa classe moyenne émergente, mais aussi des capacités et de l’expertise tunisienne. Cela va du secteur des infrastructures, à celui des technologies de l’information et de la communication, de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, de la santé et de l’agroalimentaire. Pour chacun de ces secteurs, la demande africaine est forte. Elle est appelée à être de plus en plus soutenue. L’offre tunisienne est de qualité. Elle est reconnue, adaptée et appréciée. Les opportunités de coopération sont multiples. Les financements sont disponibles et les triangulations souhaitées. L’offre de la Tunisie se veut solidaire et partenariale. »