Pour sa 22 ème édition, les prix littéraires de Comar d’OR est devenu le concours le plus incontournable de la nouvelle saison littéraire tunisienne, couronnant certains romanciers.
Comme chaque année, à la fin du mois d’avril, le verdict des prix COMAR D’OR tombe. Et c’est au théâtre municipal que la remise des prix a eu lieu dans la soirée du samedi 28 avril. « Un choix stratégique », affirme Lotfi Haj Kacem, directeur général adjoint des assurances Comar et directeur général des assurances Hayet, en déclarant: “Les prix Comar d’Or ont contribué et continuent à contribuer d’une manière claire à la promotion et au développement du roman tunisien. Nous avons constaté que les romans édités en Tunisie augmentent d’une année à une autre”.
Et de poursuivre: “ Cette année, pour le roman en langue française et arabe, la moisson a été très moyenne”. Interrogé sur les raisons de cette baisse de production, il répond: “A mon avis, écrire un roman peut durer une année comme le cas de Ali Becheur “les lendemains d’hier ” (en langue française) édité par Elyzad.
D’ailleurs, il l’a mentionné lors de son allocution de tout à l’heure, en soulignant que pour écrire un roman, cela lui a pris trois ans. Je pense qu’il s’agit d’une année creuse pour la plupart des auteurs”.
Plus de vingt ans de contribution à créer une dynamique culturelle dans le pays en encourageant l’émulation entre auteurs et éditeurs telle est la devise de Comar d’OR, qui n’a pas changé au fil des ans, à savoir depuis la création du prix ( 1997) à ce jour.
En tout, 455 romans en arabe, 253 romans en français, 67 prix ont été décernés pour les romans en langue arabe, 71 pour les romans en langue française.
Rencontré en marge de l’événement, celui qui a créé cette initiative, il y a 21 ans, Rachid Ben Jemia, ancien PDG de Comar nous affirme: Avant, j’étais beaucoup plus amateur de cinéma. on me disait que j’étais un grand cinéphile, je voulais organiser à cette époque un événement de taille tel qu’une fête de la culture. Mais comme j’ai vu qu’on organisait des festivals pour la musique et le cinéma, je me suis demandé et si on faisait une cérémonie pour les livres. Et depuis l’aventure a commencé à ce jour. Et j’espère que ça continuera”.
Par ailleurs, la cérémonie de remise des prix a été marquée par la présence Abdelkadous Saadaoui, le secrétaire d’Etat du ministère de la Jeunesse, Amel Hachanna, la cheffe du cabinet du ministre des Affaires culturelles.
En marge de la cérémonie de remise des prix littéraires Comar d’Or 2018, le jury des romans littéraires en langue arabe a remis un prix spécial au roman ” Menzel Bourguiba ” d’Ines Abassi, édition ” Dar Essaki “. Et pour ce qui est de la langue française, les membres de jury ont décerné son prix spécial au roman ” la marmite d’Ayoub ” de Ridha Ben Hammouda édité ( Sud éditions)
Et seul le prix de la découverte 2018 a été attribué au roman ” Ah si Chahd ” de Safya Kom Ben Abdeljelil, en langue arabe.
Notons que sur un total de 33 oeuvres en langue arabe reçues par le jury, 10 ont été choisies contre une douzaine en langue française dont 5 ne sont pas dans la catégorie roman.