Lors de la 7ème édition du HEC Doctorales Recherche, qui se tient du 2 au 5 mai 2018 à l’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage (IHEC), l’économiste Alan Kirman a présenté la conférence d’ouverture intitulée «Crise de l’économise ou économiste en crise : le rôle du secteur bancaire et financier», devant un auditoire composé d’enseignants, de professeurs et de doctorants.
L’économiste a plaidé, lors de la conférence, pour un nouveau modèle économique qui prône à la fois le pragmatisme et l’efficacité. Pour lui, tous les modèles économiques n’ont pas été capables de prévoir la crise et/ou l’anticiper, ce qui justifie la mise en place d’un nouveau modèle économique. « On a construit toute notre vision de l’économie sur la notion du libéralisme, mais avec un modèle déséquilibré », précise-t-il à leconomistemaghrebin.com.
Répondant à notre question sur les alternatives possibles aux modèles économiques qui ne parviennent pas à identifier l’origine de la crise, l’économiste a indiqué: «Au lieu d’avoir des modèles très sophistiqués et très techniques, il faut avoir des modèles computationnels. C’est-à-dire on construit ensemble des petits modèles relativement simples et on les laisse interagir entre eux sur le marché», explique-t-il.
Dans le même sillage, Alan Kirman a indiqué que l’économie européenne nécessite une vision beaucoup moins rigide de l’économie et ayant plus d’accès à certaines remèdes. Il a avancé son refus de l’austérité qui «fait souffrir beaucoup les gens». Pour lui, il faut être plus visionnaire et s’interroger sur la possibilité de créer d’autres approches économiques. «Il faut admettre qu’on ne maîtrise pas l’économie et que les choses évoluent avec le temps», lance-t-il.
De son côté, Norchène Ben Dahmane Mouelhi, maître de Conférences en Gestion, Docteur en marketing et responsable de l’événement, a pris soin d’en présenter le programme. Il s’agit de la 7ème édition du HEC Doctoriales Recherche qui cible les doctorants et des enseignants-chercheurs.
L’événement comprend des ateliers méthodologiques qualitatifs et quantitatifs, des ateliers sur la méthode de la rédaction des articles scientifiques. «On essaie aussi d’être sur des ateliers transversaux qui s’adressent à toutes les spécialités. Il existe aussi des ateliers plus spécialisés à l’instar du domaine économique », dit-elle.
Pour elle, une thèse de doctorat est une série de blocages et cet événement est l’occasion de débloquer certaines difficultés. En guise de conclusion, elle s’est félicité de l’accès gratuit aux ateliers pour les jeunes chercheurs, chose rendue possible grâce aux sponsors qui se sont mobilisés pour l’événement.