«Nous sommes à l’étape la plus importante du dialogue et de la consultation sur les questions liées à l’avenir du pays et aux réformes économiques et sociales dont la Tunisie a besoin», a annoncé hier Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) lors de la cérémonie de commémoration du 1er mai.
Ainsi, il a affirmé que le nouveau dialogue se focalise, essentiellement, sur la promotion des investissements et des exportations, la lutte contre l’économie parallèle, la réforme des entreprises publiques, l’amélioration du climat des affaires et le rétablissement des grands équilibres au niveau du budget de l’Etat et des caisses sociales. Il se focalise également sur la réalisation de la transition économique, tout en s’inscrivant dans les orientations de l’Accord de Carthage de juillet 2016.
En outre, M. Majoul a fait savoir que toutes les crises vécues par les pays du monde à travers l’histoire, ont été dépassées uniquement grâce au travail, au redoublement de l’effort et à l’accroissement de la production en quantité et qualité, ainsi que par l’amélioration du rendement. D’ailleurs, l’amélioration de la productivité est, selon ses propos, la recette pour trouver des solutions à tous les problèmes auxquels la Tunisie est confrontée aujourd’hui, pour sortir l’économie nationale de cette situation difficile et pour faire face aux risques de revers sociaux et politiques.
A cet égard, le président de la centrale patronale a précisé que « la productivité est le garant de la compétitivité de l’entreprise, de sa pérennité et de sa présence sur les marchés étrangers. Elle est, aussi, le moyen de financer les augmentations salariales et d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés ».
Et d’ajouter : « La productivité est la source de l’augmentation de la production, de l’approvisionnement du marché, de la réduction de l’inflation et de la stabilité du dinar. Elle est, ainsi, la condition de base pour créer de la valeur ajoutée et permettre aux entreprises de réaliser des bénéfices fournissant des recettes fiscales au budget de l’Etat et des contributions supplémentaires aux fonds sociaux. »
Samir Majoul a indiqué, en effet, que « nous sommes aujourd’hui confrontés à un réel défi qui fait de l’amélioration de la productivité une priorité nationale et du travail la pierre angulaire de tout sauvetage de notre économie, de toute réforme et de tout développement ».
Dans le même sillage, il a déclaré que l’entreprise a été, ces dernières années, l’objet de plusieurs mesures qui ont accru la pression sur elle, réduit sa compétitivité, affaibli sa situation financière et limité ses capacités d’investissement et de création d’emploi. Néanmoins, les entreprises du secteur privé ont lutté pour maintenir les emplois existants et ont régulièrement augmenté les salaires et amélioré le pouvoir d’achat des travailleurs.
En conclusion, M. Majoul a appelé à sauvegarder les entreprises et les postes de travail, affirmant que l’entreprise est un trésor national et sa pérennité, sa prospérité et son développement sont la solution aux problèmes économiques et sociaux de la Tunisie.