Municipalités désargentées, promesses à gogo, et fort probablement des lendemains qui déchantent; comme avant. J’ai beau cherché l’authenticité dans la pièce électorale qui se joue, je ne l’ai guère trouvée.
A la place, je n’ai trouvé que mensonges, dérapages et rodéo; de la plus basse facture. A droite, à gauche, aux extrêmes, comme au centre, rien de nouveau; on prend les mêmes et on recommence en faisant semblant de prendre un coup de jeune. Je ne dirais pas que c’est une surprise.
A la place, j’ai trouvé deux choses: l’ennui dans le déroulement de la campagne et l’angoisse du bis repetita quant aux résultats du scrutin. C’est en attendant Godot avec, en prime, l’absurde et ses rendez-vous manqués, le temps qui s’évapore et cette indifférence qui tue. On ne peut mieux définir ces municipales de mai de l’an 2018, avec une pollution sonore à vous crever les tympans. Je trouve tout cela indécent.
L’éthique vous manque et tout devient racolage sur la voie publique. Si on ne se gêne plus, c’est aussi ne me retenez pas et laissez-moi faire un malheur. Avec sa violence et son égoïsme, l’homme n’est pas tendre avec son prochain, nous instruit Beckett. J’aimerais bien poser la question suivante: comment vont faire tous ces néophytes touchés par la grâce de la politique de proximité et assoiffés de lumière, pour remplir le contrat qu’ils essayent de passer avec leurs électeurs potentiels, une fois arrivés au but? Avec quels moyens? Et puis, comment tous ces indépendants à la pelle qu’on nous annonce à cor et à cri, comptent-ils s’y prendre pour nous prouver que ce ne sont pas des récupérés de la dernière heure? Vrai problème.