Le chef du gouvernement Youssef Chahed opte pour une révision de la politique agricole en œuvrant à ce que ce secteur soit un axe central, en collaboration avec la politique commerciale. Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une visite à Tozeur, lors du 16e congrès de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP).
Il a fait savoir que le rôle de l’agriculture depuis l’indépendance est devenu limité et incapable de conforter le revenu de l’agriculteur à plusieurs niveaux, dont le recrutement, l’exportation et l’approvisionnement des marchés en produits alimentaires. Et d’ajouter: « Le gouvernement est en train de discuter sur les différentes mesures à adopter dont la création du fonds de dédommagement des catastrophes, pour offrir des garanties aux agriculteurs en raison des fluctuations climatiques et autres conjonctures. »
Il a rappelé que le nouveau code de l’investissement a permis d’accorder de nouveaux privilèges, en prenant en charge 50% de la valeur des machines agricoles. Il ajoute que la Tunisie a besoin d’une vision sur le long terme, notamment en ce qui concerne les ressources hydrauliques, objet d’un plan stratégique à l’horizon de 2050, pour évaluer la capacité à satisfaire les besoins, outre des plans portant sur les barrages, les lacs et la désalinisation de l’eau de mer.
Revenant aux sécurités hydraulique et alimentaire, « elles ne concernent pas seulement le gouvernement, mais revêtent un intérêt national », a-t-il poursuivi.
Pour faire face aux difficultés économiques et relever un secteur agricole largement touché, M. Chahed préconise une révision des politiques, en mettant en place de nouveaux systèmes de technologie moderne et de nouvelles alternatives dans la production agricole et le renforcement des exportations.