Fadhel Moussa, tête de liste indépendante du gouvernorat de l’Ariana est l’un des candidats qui a percé et qui a devancé les partis politiques. Moussa, tête de la liste indépendante “Al Afdhal” est revenu sur la campagne électorale des municipales. Sa liste obtient 15 sièges.
Fadhel Moussa revient sur la campagne électorale, les résultats et la stratégie des partis politiques durant les élections. Il affirme et explique: « J’ai fait mon retour à la politique par la grande porte. Très peu sont les personnes qui sont revenues à travers les élections. Et tout au long de mon parcours, j’ai toujours été choisi à travers les urnes et non à travers une nomination et je suis fier de ce que j’ai accompli. »
Et d’ajouter: « Je n’ai nullement l’intention de m’allier à Ennahdha ou Nidaa Tounes pour être à la tête de la municipalité de l’Ariana. »
Et de poursuivre: « Nous avons eu peu de moyens en termes de ressources financières et nous avons obtenu 15 sièges, contrairement aux autres partis qui ont tout fait, à tous les niveaux, afin de gagner à tout prix et par n’importe quels moyens. De ce fait, avec notre victoire, nous avons voulu redonner l’espoir et montrer que c’est possible de gagner, car ce n’est pas qu’avec l’argent qu’on gagne, mais essentiellement avec la crédibilité et la transparence. »
Interrogé sur son éventuel soutien au président de la République, Béji Caïd Essebsi aux prochaines élections 2019, dans la mesure où il sera l’un des candidats à la présidentielle, M. Moussa a rappelé qu’il l’a appuyé en 2014 et n’a pas l’intention de le soutenir en 2019. Il ajoute: « Il s’agit d’une aberration. A mon avis, il a créé le doute parce qu’il veut conserver ce mystère. Ce qui est logique à mon sens. »
Sur la question de la possibilité d’un remaniement ministériel, Fadhel Moussa a fait savoir que dans le contexte actuel, il ne voit pas l’intérêt aujourd’hui de parler d’un remaniement ministériel.
Il conclut: « La Tunisie ne manque pas de leaders, de personnalités intéressantes, mais la présence des partis politiques est nécessaire pour l’enracinement de la démocratie. »