Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, invité sur les ondes radiophoniques, est revenu sur la situation économique du pays. Selon lui, la solution est dans la mise en place des réformes, une priorité pour la Tunisie.
« Les finances publiques posent problème. Nous avons, d’un côté, une masse salariale importante et des dépenses qui ne font qu’augmenter alors que les revenus sont en baisse. En effet, la masse salariale, une des plus élevées au monde, est l’une des principales causes de ce marasme. D’ailleurs, nous avons entamé les négociations sociales avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour trouver une solution commune », affirme-t-il.
Il ajoute: « Nous sommes le premier gouvernement à avoir annoncé des réformes dès notre installation, contrairement à d’autres ». Et de poursuivre: « A l’heure actuelle, avec la dépréciation du dinar, la hausse du taux d’endettement, l’heure est à l’instauration de grandes réformes. »
Evoquant la situation alarmante des caisses sociales qui représentent une menace sérieuse pour les pensions de retraite ainsi que pour le dispositif de la santé, Mehdi Ben Gharbia a rappelé que des conventions ont été finalisées depuis le mois de décembre 2017, sans suite.
Enfin, il préconise pour les entreprises publiques que « certaines devraient être restructurées et d’autres cédées, ce qui renflouerait les caisses de l’Etat, baisserait le taux d’endettement et développerait l’investissement dans les régions intérieures ».
L’accord de Carthage
M. Ben Gharbia déclare dans ce contexte : « Si les signataires ne se mettent pas d’accord sur les trois points essentiels, à savoir les réformes, les caisses sociales et les entreprises publiques, il n’y aura pas de solution réaliste. »
Son message à l’UGTT : « J’ai des réserves vis-à-vis de l’UGTT. Si elle a réellement un projet pour une sortie de crise, qu’elle le présente. »